Tuesday, April 16, 2024 12:59:59

Rs 22.90

Lieu de rencontre et d’échange artistique, le Creative Park a été inauguré en 2018. Depuis, il a été le siège de belles initiatives visant à rassembler les communautés avoisinantes et faire vivre l’art et la culture. L’arrivée de ses deux nouveaux locataires promet de belles choses en perspective… et beaucoup de créativité !

Axel Ruhomaully, sculpteur de lumière

D’origine belgo-mauricienne, Axel Ruhomaully est photographe depuis 20 ans. Sa spécialité : ce qu’il appelle ses « pochoirs de lumière ». Cette technique signature qu’il a mise au point lui-même est à la croisée des genres et mêle cinématographie, photographie et narration. C’est une véritable représentation théâtrale qui, à coups de flash, se met en place et où Axel, tel un metteur en scène, dialogue constamment avec ses sujets. Car celui-ci est un conteur qui, en conjuguant passé et présent, cherche à raconter une histoire unique. Ce qui le porte : faire parler des objets, des endroits d’exception, avant que leur voix ne tombe dans l’oubli. Son exposition « Bijoux de Mécanique » en cours au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à Paris en est d’ailleurs un bon exemple. Son talent et sa créativité ne passent pas inaperçus : en janvier 2020, il intègre le cercle très restreint des 40 Ambassadeurs de Canson Infinity pour représenter la marque à l’international.

C’est aux Beauhinias, l’ancienne maison de l’Administrateur de Beau Plan, que l’emmène sa prochaine aventure artistique. En effet, en juillet, Axel y ouvrira un studio destiné à créer des portraits d’art sur mesure dans un cadre exceptionnel. « Je cherchais depuis quelque temps l’écrin idéal pour installer mon studio photo, explique Axel. Beau Plan et son Creative Park sont naturellement devenus un choix évident. J’aime l’idée de travailler en intelligence collective et en interconnexion avec les autres créateurs et artisans du Creative Park ».

Des personnalités, dont Thomas Pesquet, se prononcent sur l’exposition « Bijoux de Mécanique » : https://www.youtube.com/watch?v=gZATZVNbCn0

Tour d’horizon de quelques projets d’Axel : https://vimeo.com/536768114

Wheel and Barrow lance l’Atelier des Artisans

Wheel & Barrow, la « brouette porteuse de talents et de concepts », est une agence événementielle qui sait sortir des sentiers battus. Lancée en 2018, elle souhaite redonner ses lettres de noblesse à un artisanat qui tend à disparaître. Une question se pose alors : comment mettre l’événementiel au service de l’artisanat mauricien ?

De cette question naît l’Atelier des Artisans, une aventure humaine, un lieu de partage et de créativité. L’idée est simple : mettre à disposition un atelier où artisans, designers et clients peuvent dialoguer et concevoir. Cet espace de partage entend s’appuyer sur la tradition des savoir-faire locaux et leur transmission pour créer une enclave créative vibrante et mettre en avant les visages de l’artisanat local.

Dans ce lieu de synergie, les individus côtoient les imaginaires dans un libre échange permettant de créer à l’infini, mais aussi de transmettre un savoir-faire – qui tend sinon à s’estomper avec le temps par manque de partage. L’Atelier des Artisans, c’est également des workshops DIY et un accès libre aux bricoleurs amateurs.

La mission de l’Atelier : participer au rayonnement de l’artisanat local, valoriser le savoir-faire de l’artisan et créer des emplois tout en promouvant des valeurs telles que la solidarité, l’écologie et la mixité sociale. « Le Creative Park est un lieu qui cherche à encourager le partage, l’innovation et la créativité, explique Emmanuel Maujean, fondateur de Wheel & Barrow. Y installer notre premier atelier était donc une évidence. Car s’installer dans le cadre dynamique de Beau Plan, c’est non seulement s’installer au cœur de la Smart City, mais c’est aussi se rapprocher d’artisans et artistes déjà présents et participer avec eux au développement d’un lieu collaboratif où le partage est roi ».

« Arret met dife », « to met dife to fini dan caso »… Fruit d’une collaboration entre Terra, la police, les pompiers, la Mauritius Cane Industry Authority et le Mauritius Sugar Syndicate, une campagne de sensibilisation et d’éducation a débuté le 21 juin dernier pour s’attaquer à un problème considérable : les incendies dans les champs de canne. Ces derniers ont en effet des conséquences graves notamment en matière de sécurité et d’écologie.

Les incendies : une pratique agricole dépassée

Fin 2020 : alors que de nombreux feux ont, tout au long de l’année, ravagé les champs de Terra, un comité interne se met en place pour régler ce problème d’ampleur. 25 % des 6 000 hectares de terres sous culture de canne du groupe sont partis en fumée. Si la mise à feu des champs répondait, autrefois, à une tradition agricole, cette pratique est depuis longtemps révolue.

« Pour plus d’efficacité, nous tendons vers la mécanisation de toutes nos opérations, nous explique Emeric Vigier de Latour, Communications Manager du groupe. Les planteurs suivent, par exemple, un tracé GPS précis, alors que des drones survolent les champs pour identifier les terrains où la coupe serait entravée. Nous avons complètement abandonné la mise à feu des champs, mis à part dans les rares cas où le terrain reste difficilement mécanisable ».

Des enjeux considérables

Cette ancienne méthode – qui permettait, avant l’avènement de la mécanisation agricole, de débarrasser les champs de tous ses éléments indésirables – pose en effet de nombreux risques. Elle met en péril la vie des gens vivant à proximité des champs, puisqu’il ne suffit que d’une braise aventureuse pour mettre le feu aux maisons alentour ou même à la station d’essence Total de Belle Vue. Pour contrer ce danger, le gouvernement est sans appel : les pyromanes encourent jusqu’à 20 ans de prison.

La mise à feu intempestive des champs présente d’autres enjeux, notamment économiques. Dans un pays mis à mal par la situation sanitaire, l’industrie sucrière représente un pilier économique de poids. Son prix a récemment été revalorisé – le prix du kilo de bagasse est, par exemple, passé de Rs 500 à Rs 3 300. Cette industrie permet par ailleurs de rapatrier des devises étrangères.

En ce sens, la campagne de sensibilisation a aussi une valeur éducative : elle vise à apprendre aux planteurs à gérer les suites d’un incendie dans leur champ. Il leur faut, en effet, ramener les cannes brûlées sous 48 heures, délai au-delà duquel la canne risque une perte de qualité considérable. À chaque jour qui passe, c’est 1° de pureté en moins pour les cannes récoltées et un sucre de moins bonne qualité qui est proposé sur le marché international.

Un impact écologique considérable

L’impact écologique de ces incendies est aussi décisif car ils entraînent des pertes considérables en biomasse. En effet, la bagasse et la paille de canne sont utilisées pour produire de l’électricité. Si elles sont perdues, on doit forcément se tourner vers le charbon qui, de son côté, est importé – et requiert donc des devises étrangères. Qui dit importation de charbon, dit aussi coûts de fret supplémentaires et émissions de CO2 non nécessaires.

Cette campagne, qui permet d’instaurer un dialogue et de donner une voix aux policiers, pompiers, experts et habitants de la région, s’étendra jusqu’à fin août ou début septembre et permettra ainsi de rappeler les enjeux de ces incendies qui mettent en péril la vie des habitants, mais aussi notre pays.

Lancé en 2020, le journal annuel de Beau Plan sort ce mois-ci son second numéro… qui laisse deviner de beaux projets en perspective ! Offrant un aperçu complet des développements qui ont déjà commencé à façonner la ville de Beau Plan, il dévoile notamment le tant attendu Mahogany Shopping Promenade.

Le journal de Beau Plan, distribué dans la région peu avant l’ouverture du Mahogany, nous propose, à coups de couleurs vives, un survol détaillé des deux dernières années qui, riches en projets entamés et aboutis, ont su transformer le visage de Beau Plan et repenser le développement de la région.

Divisé en 5 rubriques correspondant à ses piliers (Live, Work, Play, Learn et Create), le journal retrace par exemple les derniers développements résidentiels tout en donnant la parole aux premiers résidents. Il dresse aussi un tableau des différentes offres commerciales pour faire de Beau Plan un hub et dynamiser la région, et présente les différentes initiatives mises en place pour ériger la ville en tant que centre culturel et créatif où se conjuguent art, éducation et artisanat. Journal de rencontres, c’est toute la communauté de Beau Plan qui s’y exprime pour donner une voix aux projets et à la ville elle-même.

Le sujet phare du journal : la présentation de l’une des pierres angulaires de la Smart City, le Mahogany Shopping Promenade. Avec son architecture épurée et avant-gardiste, ce centre commercial est bien plus que cela : il s’agit d’un projet d’un genre nouveau, entre expérience shopping et lieu de vie paisible. Son ouverture, prévue pour le 24 juin, représente un véritable tremplin pour la croissance de Beau Plan. Et pour célébrer l’ouverture du Mahogany – et, par extension, l’ouverture de la ville à tous –, le journal propose de nombreux coupons pour permettre aux lecteurs de profiter de réductions attractives à utiliser dès leur première visite dans les galeries du Mahogany.

Beau Plan est une ville en ébullition qui n’en a pas fini de nous en mettre plein la vue. Comme en témoignent les nombreux projets à venir présentés dans le journal !

Voilà près de 20 ans que l’Aventure du Sucre, dans une usine reconvertie en musée, régale petits et grands. Ici, l’histoire de l’île et de la production sucrière se mêlent aux processus de fabrication du sucre et de ses coproduits. Devenu un point d’arrêt incontournable, ce domaine patrimonial est devenu une institution dans la région. Voici, cependant, 5 anecdotes que vous ne connaissiez probablement pas sur ce monument historique…

1. Le sucre, rien que le sucre !

Les sucres spéciaux sont un produit mythique de l’île qui en est le premier producteur mondial ! Ils sont au nombre de 18. Chacun possède une « composition signature » unique en termes de couleur, texture et goût, et contient des minéraux essentiels à la santé comme le fer, le calcium, le potassium, le phosphore ou encore le magnésium.

Mercotte, jury de la célèbre émission « Le Meilleur Pâtissier » a découvert toute la gamme à l’Aventure du Sucre et est devenue fan de ses sucres gourmands qui représentent les saveurs les plus fines. Leurs arômes inégalables en font un ingrédient incontournable des pâtisseries du restaurant Le Fangourin, élaborées avec ces sucres bruns naturels 100 % locaux.

Découvrez des idées recettes sur leur site web et sur les réseaux sociaux :
https://www.aventuredusucre.com/fr/degustez.aspx | https://bit.ly/2RlPurH

2. Un escalier royal

En septembre 1956, l’île Maurice est en ébullition. Les foules se pressent et envahissent Port-Louis pour accueillir la princesse Margaret, sœur de la reine Elizabeth II. Celle-ci s’apprête à sillonner l’île en trois jours intenses et doit, sur sa route, s’arrêter à la sucrerie de Beau Plan pour une visite. L’usine s’est faite belle pour l’occasion : un nouvel escalier y a été installé, en remplacement de l’ancien escalier en fer, pour accueillir comme il se doit la princesse. Malheureusement, changement de dernière minute : le programme de la princesse est modifié et celle-ci ne verra jamais l’escalier érigé en son honneur !

3. Un pan de l’histoire sauvé de justesse

Une page de l’histoire du sucre se tourne définitivement en 2000. Les chalands, ces bateaux à fond plat utilisés jusqu’alors pour transporter les sacs de sucre des quais de Port-Louis aux navires, n’ont plus de raison d’être : désormais, le sucre peut être transporté en vrac dans les bateaux. Destinés à être détruits à Madagascar, ces vestiges d’un autre temps s’entassent dans le port avant leur dernier voyage. L’Aventure du Sucre, alors en construction, arrive à intercepter le dernier chaland et l’achemine vers le musée. Pour l’accueillir, une partie du bâtiment est démontée, de fait de la taille considérable du bateau. Mémoire des temps passés, ce chaland est aussi une ode à l’acharnement des dockers, qui portaient chaque jour sur leurs épaules des dizaines de sacs pouvant peser jusqu’à 80 kg chacun.

4. Des danseurs talentueux

Les vœux de fins d’année de l’Aventure du Sucre sont toujours très entraînants ! Chaque année, les collaborateurs du musée et du restaurant se réunissent pour apprendre une chorégraphie. Ensuite, tous se mettent en scène devant la caméra pour notre plus grand plaisir. Cet exercice requiert de la concentration et de la bonne humeur pour des performances qui swinguent. Bravo les artistes !

À (re)découvrir ici :

L’Aventure du Sucre_Stayin’ Alive
L’Aventure du Sucre_Celebration
L’Aventure du Sucre_Like Sugar

5. Une belle combinaison de nature et de culture

Qu’il fait bon flâner à l’Aventure du Sucre ! Un agréable jardin parsemé de fleurs d’hibiscus, un potager verdoyant où les légumes sont récoltés et directement acheminés à la cuisine pour la préparation des plats savoureux du Fangourin… Et pour sublimer cet univers, de jolies fresques sur les murs extérieurs du musée, élaborées par des artistes locaux, dont par exemple Daphné Doomun et Dévid, pour une balade hors du temps.

En toute situation, Terra, à travers sa fondation, cherche à créer des opportunités pour venir en aide aux plus démunis. Inspirée par une initiative lancée dans le passé par Grays Inc Ltd, la fondation a fait appel aux employés du groupe pour une opération d’envergure. L’objectif ? Inviter chacun à effectuer un grand nettoyage de printemps chez soi pour soutenir les personnes et familles dans le besoin.

Fin avril 2021. Alors que le confinement touche à sa fin dans quelques jours, le comité des Ressources Humaines du groupe et Terra Foundation voient là une opportunité : en profitant du fait que les collaborateurs du groupe soient en majorité à la maison, elle lance une nouvelle campagne engagée. Chacun a ainsi été invité, avant le retour au bureau, à faire un tri dans ses armoires pour mettre de côté des vêtements non utilisés ou à donner. Une belle occasion de faire ce que l’on a tendance à remettre au lendemain, et ce pour le bénéfice des familles et individus vulnérables de la région, bénéficiaires des ONG partenaires de Terra Foundation.

À la reprise, la première semaine de mai s’apparente à un va-et-vient journalier où les employés ramènent, au fil des jours, leurs dons sur leur lieu de travail. À la deuxième semaine, tous les efforts sont centralisés à l’Aventure du Sucre où les vêtements sont acheminés dans un espace aménagé spécialement pour l’opération. Des employés volontaires s’activent alors pour trier les différents articles reçus et préparer des packs de vêtements, chaussures, literie et ustensiles de cuisine destinés aux familles vulnérables.

Une fois les packs assemblés, 6 ONG ont été invitées, selon un emploi du temps rigoureusement établi pour respecter les règles sanitaires et faciliter la distanciation sociale, à venir les récupérer pour les envoyer au plus vite chez les bénéficiaires. Grâce à cette initiative, 29 familles, ainsi qu’un groupe de 15 jeunes, ont reçu de quoi s’habiller plus chaudement pour passer l’hiver.

Terra Foundation ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Avec l’ouverture du Mahogany Shopping Promenade, la fondation est déjà occupée à créer des opportunités dont elle fera bénéficier les habitants de la région : « Dans l’immédiat, nous nous concentrons sur l’intégration de la communauté dans ce projet, en facilitant le contact entre les locataires du centre et ceux qui cherchent du travail dans les domaines proposés », explique Marie-Annick Auguste, CSR Manager chez Terra Foundation.

Voilà plus de dix ans que Terra Foundation s’engage à soutenir les actions sociales de la région pour améliorer la qualité de vie, réduire les inégalités et déployer les chances de chacun. Entre ses ONG partenaires et la générosité des collaborateurs du groupe, la fondation sait sur qui compter pour l’épauler dans cette mission !

Chez Terragen, l’environnement et la sécurité sont des thèmes placés au cœur de chacun des projets. L’un des objectifs de l’usine est de devenir, au fil des années, le plus écologique possible. L’un des projets les plus récents, Purate, représente un pas considérable vers une usine plus verte. Découverte de cette initiative qui commence déjà à porter ses fruits.

Il y a des aspects qui passent souvent inaperçus dans le bon fonctionnement d’une usine mais qui, comme les rouages d’une machine, ont un impact considérable sur sa production et son efficience globales. Les tours aéroréfrigérantes en sont un bon exemple : équipements clés de la production d’électricité, elles contiennent l’eau utilisée pour faire refroidir les turbines. Cependant, qui dit stockage d’eau dit aussi traitement en continu pour s’assurer d’avoir une eau propre.

On utilise donc de nombreux produits chimiques pour se débarrasser des algues qui envahissent les tours aéroréfrigérantes, mais aussi les légionelles – bactéries responsables de la légionellose – qui ont tendance à proliférer dans un tel environnement et qui peuvent s’avérer dangereuses pour l’être humain. Aux grands maux, les grands moyens : « Nous nous devons d’avoir l’eau la plus propre possible, explique Jérôme Legallant, chimiste responsable du traitement des eaux à Terragen. Pour ce faire, nous utilisions auparavant un cocktail de produits chimiques composé d’eau de Javel, de brome, d’isothiazolone et de biodétergent. Ces produits – et notamment l’isothiazolone – sont nocifs pour l’environnement. C’est pour cela que nous avons décidé de changer la donne et de nous lancer dans le projet Purate ».

Le terme « Purate » englobe ainsi le système utilisé – un générateur de dioxyde de chlore –, et un mélange fait de peroxyde d’hydrogène et de chlorate de sodium qui, avec l’acide sulfurique, permettent de créer du dioxyde de chlore et remplacer les produits chimiques les plus nocifs. Purate ne représente pas seulement une baisse de concentration en produits chimiques. Le projet promet en effet des gains considérables en matière de consommation en eau, en faisant donc un dispositif vert et économique. Le remplacement des produits utilisés entraîne, lui aussi, une baisse des risques et dangers liés à un maniement extensif de produits chimiques dangereux à manipuler.

Le système, mis en place en septembre 2020, commence déjà à faire ses preuves. La persévérance et l’énergie déployées par l’équipe chimie de Terragen finissent par porter leurs fruits. « Nous avons eu un démarrage assez compliqué : avec les frontières fermées, nous avons dû mettre en service l’équipement de manière autonome sans la présence du fournisseur et résoudre de nombreux aléas associés au démarrage de ce système novateur. Cependant, nous voyons déjà les résultats au niveau de l’environnement et de la sécurité. Avec l’arrêt annuel et les inspections du circuit, nous serons en mesure d’évaluer les performances et le côté économique de cette nouvelle installation », conclut Jérôme.

Un projet qui, comme toutes les initiatives prises par l’usine, promet une production plus respectueuse de la nature et de l’humain.

Qu’ils soient accidentels, criminels ou intentionnels, les incendies dans les champs de canne à sucre sont récurrents à l’île Maurice. Pour la sécurité de tous, le groupe Terra lutte pour leur éradication. Yovani Assirvaden, Chief Security Officer de Terra Milling, nous en dit davantage.

Longtemps appliqué pour faciliter la coupe, le brûlage des champs de canne comporte pourtant son lot de dangers, en plus d’être nocif pour l’environnement. C’est pourquoi cette pratique est aujourd’hui de plus en plus restreinte et surveillée par les autorités.

Les lourdes conséquences des incendies criminels

En effet, cela demeure courant sur notre territoire. À cela, plusieurs raisons – du besoin d’accélérer ou prioriser la coupe de certains champs, à celui de pénaliser l’activité concurrentielle. Une pratique aussi condamnable que risquée : mal contrôlé, un incendie peut rapidement virer au drame.

Les incendies criminels provoquent en outre des dégâts considérables sur l’activité des planteurs. « En plus d’avoir des répercussions sur les repousses (mauvaise irrigation, prolifération des mauvaises herbes faute de paillis…), la marche de la coupe est fortement affectée par ces incendies, nous confie Yovani. L’estimation de la quantité de canne à récolter pour la campagne en cours est faussée et l’on se retrouve avec des champs de canne immatures, pauvres en sucre. Ces incendies sont un vrai poids pour notre industrie. »

Entre contrôles stricts et lutte anti-incendies

La politique de Terra est intransigeante en matière d’incendies criminels : les pyromanes pris sur le fait seront remis aux autorités compétentes, avec qui le groupe collabore pour stopper ce délit puni par la loi. Pour cela, une équipe de permanence constamment sur ses gardes assure la sécurité des différents sites 24/7 depuis le poste d’observation de Maison Blanche, avec camion citerne de 21 000 L d’eau à disposition et deux autres camions basés à Belle Vue. En cas d’incendie détecté, l’équipe de sécurité est appelée pour extinction nocturne, et
le jour, l’aide des pompiers est sollicitée.

En parallèle, le groupe a, quant à lui, quasiment mis fin au brûlage de ses champs. Cette mesure ultime n’est effectuée que pour certaines terres. « Cela s’effectue dans des conditions de sécurité optimale, raconte Yovani. Nous démarquons les champs à brûler, identifions au préalable les zones sensibles (voies publiques, maisons, câbles d’électricité, etc.) et planifions soigneusement le moment en fonction de la force et de la direction du vent, mais aussi l’horaire (tôt le matin ou tard dans la soirée, à la chute des températures). Enfin, nous alertons les autorités concernées afin d’éviter tout risque. »

Alors que l’arrêt annuel se profile à l’horizon, Terragen s’active pour une transition en douceur. Et bien que les derniers mois aient apporté leur lot de désagréments, l’usine a su saisir l’occasion de se surpasser.

Alors que tombe l’annonce du deuxième confinement début mars, à Terragen, on met les bouchées doubles pour maintenir un travail des plus exemplaires. Les résultats se font rapidement sentir : en 20 ans d’existence, la centrale connaîtra en mars son record mensuel de production nette export CEB – soit une production de 46 712 MWh. Cet exploit, notamment permis par l’absence de problèmes techniques, n’en est pas moins une fierté au vu de la situation et avec, en plus, une équipe réduite.

Cette prouesse, fruit mérité d’un travail acharné, a su colorer les semaines qui ont suivi d’un bel optimisme et ont ainsi la voie à un arrêt annuel bien préparé. Si celui-ci devait, cette année, être plus long pour assurer l’accomplissement de tous les travaux, il a finalement dû être raccourci comme l’année dernière à cause de la situation sanitaire, du confinement et de la fermeture des frontières, entravant la venue d’experts prévue de longue date. « Cette année, explique Adish, QSE Coordinator chez Terragen, l’arrêt s’étendra donc du 14 au 29 mai et n’impliquera pas de travaux majeurs. Il se concentrera sur l’entretien des machines. »

Et pour bien anticiper la période d’arrêt, contracteurs et employés se sont rassemblés pour assister à des réunions de formation SHE obligatoires portant sur la sécurité et l’environnement. Ces réunions, qui ont débuté le 3 mai, s’achèveront avec le début de l’arrêt et se feront sur plusieurs jours étant donné les restrictions concernant les rassemblements. Différents thèmes sont ainsi abordés, portant sur des sujets tels que les travaux en hauteur, le levage, les consignations ou encore les produits chimiques, sous la houlette de différents animateurs.

La sécurité reste un point essentiel à Terragen ; ainsi, des quarts d’heure sécurité continueront à être organisés chaque semaine durant l’arrêt et des visites du site seront effectuées par différents cadres. Le Health & Safety Officer, présent une fois par semaine tout au long de l’année, sera, durant cette période, sur le site tous les jours pour assurer la sécurité optimale de tous les employés et contracteurs. « Nous enverrons aussi chaque jour un e-mail résumant les différentes constatations quant au travail effectué ainsi que les actions correctives à mettre en place pour plus de sécurité », indique Adish. La période d’arrêt rime aussi avec des semaines plus longues : pendant cette période, c’est le samedi à 15h30 que l’on dépose ses outils et que l’on s’attelle à ranger le site pour plus d’efficience et dans le respect des consignes de sécurité.

L’excellence ne connaît pas de répit !

Pour ceux qui la connaissent, Marie Annick Auguste est le cœur de Terra Foundation. Elle s’échine depuis 11 ans avec le soutien du comité CSR de Terra pour aider le maximum de personnes dans le besoin. Et quel succès ! Portrait de cette employée engagée et zoom sur cet exemple de réussite personnifié par la fondation.

« L’engagement social étant l’un de mes plus grands intérêts, je suis heureuse de pouvoir dire que mon travail, c’est ma passion », commence Marie Annick. En effet, c’est le besoin d’aider les autres et l’amour du travail bien fait qui portent cette employée déterminée et infatigable au quotidien. Arrivée dans le groupe Terra en 2010, lors du lancement de la fondation, elle a accumulé les expériences humaines. D’abord employée dans une ambassade, puis dans un grand groupe de l’île, elle rejoint très vite les rangs d’une ONG internationale à Maurice, où elle est chargée des levées de fonds. Sa vocation trouvée, son chemin de vie est tout tracé : « Ces différents postes et expériences enrichissantes ont grandement contribué à ce que je suis aujourd’hui », nous confie-t-elle.

Dans son travail, les jours ne se ressemblent pas. Marie Annick doit œuvrer sur tous les fronts. « Mon travail est très varié et touche à l’administration, au suivi des projets, à la gestion des relations publiques avec nos ONG partenaires et les bénéficiaires ainsi qu’à l’organisation d’activités et d’événements », explique-t-elle. Visites et récompenses dans l’école ZEP parrainée par Terra Foundation, vente de légumes bio, promotion des produits proposés par leurs ONG partenaires, activités pour les plus démunis à l’occasion de la Noël, partage dans les écoles… Le travail à accomplir, titanesque, est pourtant loin de dissuader Marie Annick, qui trouve dans ces combats toute son énergie.

Le résultat : une vraie success story ! En effet, en 10 ans, le travail abattu est colossal. Grâce à un partenariat privilégié avec 150 ONG, c’est 150 familles qui ont pu être aidées, dans la région ainsi qu’à Rodrigues, et 263 projets qui ont pu voir le jour. En 10 ans, c’est une soixantaine de milliers de bénéficiaires, directs ou indirects, qui ont ainsi pu être aidés par la fondation.

Ce sont aussi des milliers de rêves réalisés… De nombreux bénéficiaires ont en effet pu compléter leurs études tertiaires grâce à l’accompagnement de Terra Foundation. Certains se sont illustrés dans les métiers d’art, d’autres dans le domaine sportif. D’autres encore sont retournés aux sources et ont su mettre leur talent au service de leur ONG tout en devenant des role models pour les bénéficiaires. Certains étudiants de l’école ZEP, lauréats et classés, étudient maintenant à l’étranger.

Et Terra Foundation ne compte pas s’arrêter en si bon chemin ! « Aujourd’hui, malgré nos fonds réduits, la fondation maintiendra son rôle de facilitatrice, de médiatrice et favorisera les rencontres et partages entre les ONG de la région pour une meilleure synergie », continue Marie Annick. En plus de continuer une collaboration fructueuse avec les ONG, c’est un nouveau challenge qui se présente pour la fondation. En effet, avec l’avènement de la Smart City, celle-ci aura beaucoup à faire pour favoriser l’intégration de la communauté dans le projet, promouvoir le recrutement ainsi que les Petites et Moyennes Entreprises, et ce afin de privilégier l’économie circulaire.

Des projets que nous avons hâte de voir prendre forme !

Cela fait plusieurs années que Terra Milling Ltd met tout en œuvre pour assurer une production sucrière plus durable, en prenant en considération les aspects sociaux, économiques et écologiques d’un tel objectif.

« Avec l’objectif de rendre nos pratiques plus écologiques et durables, nous avons pris le temps de nous documenter sur les normes internationales du secteur et de nous inspirer de ces principes afin de les adapter à notre contexte local », nous explique Stéphane Lavénérable, Quality Assurance Officer à l’usine de Belle Vue. Zoom sur ces projets qui promettent de diminuer l’impact écologique du groupe Terra.

1. L’organisation de sessions de sensibilisation pour toutes les équipes pour promouvoir un haut niveau d’entretien

Pour bien démarrer l’année, de nombreux gestes à adopter au quotidien ont été communiqués aux différentes équipes et rapidement mis en place. Par exemple, le principe de “clean as you go”, autrement dit de nettoyage systématique une fois une tâche terminée, permet non seulement d’éviter les encombrements de matériel et de déchets et, par extension, de diminuer les risques d’accident, mais aussi d’améliorer l’aspect esthétique de l’usine.

Des zones de rangement prédéfinies seront aussi mises en place pour éviter l’éparpillement des outils et matériaux résultant en une perte d’espace, mais aussi de temps lorsqu’il faut trouver un outil précis.

Autre engagement : privilégier les outils de qualité pour favoriser leur durée de vie et éviter de générer des coûts superflus. Et, toujours dans cette optique de lutte contre le gaspillage, les équipes sont à présent invitées à privilégier les contenants correctement étiquetés, leur permettant d’en retracer la traçabilité afin d’éviter les erreurs d’utilisation ou les accidents.

« Pour nous aider dans notre démarche, nous avons sollicité l’aide de la SGS qui viendra faire des inspections surprises et attribuer un score à chaque département », continue Stéphane. En plus de maintenir un haut niveau d’entretien, cela enclenchera par la même occasion une compétition saine entre les départements, qui se soldera par une remise de prix et de certificats aux plus performants d’entre eux !

La promotion du tri et du recyclage

Alors qu’il devient urgent d’éviter l’accumulation de produits et de promouvoir leur recyclage lorsque celui-ci est possible, Terra Milling Ltd saute le pas et intègre le tri et le recyclage, ces petits gestes simples et bénéfiques, dans son quotidien. En plus d’organiser des sessions de sensibilisation pour tous ses collaborateurs, l’usine mettra aussi à leur disposition des poubelles spécifiques pour y déposer certains déchets recyclables.

Seront aussi lancés différents projets de recyclage comme, par exemple, celui de vieilles ferrailles, de sacs en polypropylène ou encore des huiles usées chez Ecofuel.

Réduction de l’impact environnemental

Sur le long terme, il est vrai que c’est tout un système qu’il faut repenser. Et pour y arriver, Terra Milling Ltd s’engage à mesurer son empreinte carbone et à mener une étude d’impact environnemental afin d’identifier les points faibles et d’agir en conséquence, en trouvant des solutions viables pour l’usine comme pour l’environnement.

Cela fait d’ailleurs quelques semaines que Stéphane et ses collègues se penchent sur un autre problème : le gaspillage d’eau. Pour arriver à contrôler leur consommation en eau, c’est le système de traitement d’effluents qu’ils cherchent donc à améliorer au cours des mois à venir.

Une année qui promet d’être riche en changements !