Friday, March 29, 2024 12:45:00

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Alors que la coupe 2021 prenait fin début janvier 2022 en raison d’une panne importante sur l’un des moulins, elle s’est achevée, cette année, le 6 décembre. Les chiffres ne mentent pas : il s’agit d’une année record en matière de profitabilité pour le cane cluster. Pourtant, les obstacles ne manquaient pas ! Le point avec Michael Melisse, Administrative & Statistical Officer à Terra Milling, et Sébastien Mamet, General Manager (Agriculture) de Belle Vue.

« Cela fait 15 ans que je suis là et nous n’avons jamais connu une année aussi exceptionnelle ! », commence Michael. En effet, tous s’accordent à dire que cela fait longtemps que Terra n’a pas connu une telle année d’un point de vue économique. Et pourtant, les chiffres prédits n’ont pas été atteints ! « Malgré une baisse de 15 % dans le volume de la canne avec une première estimation à 795 000 tonnes, nous avons terminé la coupe avec quelque 687 000 tonnes de cannes », explique-t-il.

Cette baisse de production a, selon Michael, plusieurs raisons : en plus de l’abandon de la culture de la canne par de nombreux planteurs, les conditions climatiques n’ont pas été au rendez-vous. « Nous n’avons pas eu beaucoup de pluie cette année et il a fait très chaud », ajoute-t-il. Une situation compliquée qui entraîne le dessèchement de la canne durant cette période.

Si le tonnage de cannes récoltées a baissé, la production de sucre a, quant à elle, augmenté comparé à 2021, atteignant les 76 000 tonnes de sucres spéciaux. Cela s’explique par un meilleur taux d’extraction. « Ce dernier a atteint les 11,02 % en 2022, contre environ 10 % en 2021. Cela fait au moins dix ans que nous n’avons pas vu cela ! », confie Michael. En plus de cela, une baisse des pannes qui ont émaillé l’année 2021 et un temps réduit de maturation des cannes ne manquent pas de peser dans la balance.

C’est une réussite qui découle aussi du prix favorable du sucre sur le marché international et de la dépréciation de la roupie. Cette dernière est pourtant à double tranchant. « Si la vente à l’extérieur s’en porte mieux, les prix du matériel acheté à l’étranger ont flambé et les coûts de maintenance ont triplé cette année », continue Michael. Ajoutons à la liste le fret qui, au lieu de prendre quelques jours, s’étend sur plusieurs mois.

Vu les nombreux obstacles, cette coupe n’en est que plus réussie ! Pour Michael, il n’y a pas de secret. « Se réunir est un début, rester ensemble est un progrès, travailler ensemble est la clé. Ces mots définissent le travail effectué par l’équipe de Terra Milling durant la coupe 2022 », dit-il. L’arrivée de Didier Ramsamy en tant que meneur d’équipe a, selon lui, aussi amplifié l’esprit de corps de Terra Milling. « Notre plus grande force a été de toujours chercher à nous surpasser, en plus d’une collaboration extraordinaire entre Terragri, Terra Milling et Terragen », poursuit-il.

« Nous avons aussi entamé une restructuration opérationnelle, humaine et technologique depuis 2016 et elle commence à porter ses fruits », ajoute Sébastien. Automatisation à l’usine, fermes digitales, agriculture de précision… « Nous sommes aujourd’hui une entreprise efficiente, avec des coûts de production sous contrôle », poursuit-il. C’est une toute nouvelle organisation du travail qui est mise en place pour gagner en temps et en
efficacité. « Nous essayons toujours de nous améliorer à travers de nouvelles initiatives », conclut Michael.

Il nous tarde de voir ce que nous réserve la coupe 2023 !

L’année 2023 démarre tout en couleurs avec des nouveaux agendas et calendriers qui fleurent bon le patrimoine du groupe. Benoît Vincent, qui a rejoint les rangs de Novaterra depuis juin 2022, nous dévoile cette collection, l’un des premiers projets sur lesquels il a pu laisser s’exprimer son âme de graphiste.

Si les collaborateurs reçoivent tous les ans un agenda et un calendrier, l’équipe de communication a voulu, cette année, changer quelque peu les choses pour leur donner une touche plus personnelle. « C’est la première fois que nous travaillons en interne sur ce projet, ce qui nous a permis d’instiller un peu plus l’âme de Terra dans nos créations », explique Benoît.

Commence alors un brainstorming avec son équipe. Le défi : faire parler le patrimoine de Terra. Et qu’est-ce qui représente le mieux le groupe, sinon la canne à sucre ? « Le réel challenge a été, pour moi, de créer douze variations de couleurs et de visuels de canne à sucre pour le calendrier. Il a fallu faire preuve de créativité, un peu comme pour la conception d’un tableau », poursuit-il.

Au-delà des représentations de canne, c’est un véritable jeu de couleurs qui s’anime pour représenter le soleil, de son lever à son coucher pour le calendrier. « Nous avons voulu faire une allégorie entre le lever du soleil et le renouveau de l’industrie sucrière qui ressort enfin la tête de l’eau après quelques années difficiles. Quant au coucher de soleil, c’est un moment vraiment magique qui jongle avec différents tons », explique Benoît. L’agenda évoque en ce sens un champ de canne illuminé des magnifiques couleurs du crépuscule mauricien.

Des idées pour l’année prochaine, Benoît en a déjà quelques-unes. « Je suis passionné par PhotoShop et j’aimerais intégrer cet univers dans les prochaines créations, peut-être à travers la photographie. Nous avons encore le temps de nous pencher sur la question », dit-il. Après les magnifiques créations de cette année, il nous tarde de voir ce que nous réserve l’équipe créative pour l’année 2024 !

En 2022, après le succès de la campagne « Aret Bril Kann » lancée l’année précédente, Terra voit large et décide de célébrer cette fois l’ensemble de l’industrie cannière à travers sa campagne « Yes We Kann ». Retour sur celle-ci avec Emeric Vigier de Latour, Communications Manager chez Terra.

Pour contrer le bilan catastrophique qui dénombrait près de 1 000 hectares détruits par des incendies intempestifs en 2020, le groupe décide de lancer la campagne « Aret Bril Kann » en 2021. Les résultats se font rapidement sentir car l’on compte, à la fin de l’année, quelque 110 hectares brûlés. Une réussite sur tous les fronts qui continue en 2022 puisque le nombre d’incendies s’élève à 49 pour environ 131 hectares brûlés.

« La campagne Aret Bril Kann avait toute son importance en 2021. Cette année, nous avons voulu passer un message plus positif et célébrer cette industrie toujours plus moderne et les gens qui la composent ! », dit Emeric. En plus de la Swan, qui renouvelle son partenariat avec Terra pour cette campagne, Alteo se joint aussi au groupe, lui permettant de couvrir une région plus importante et de toucher plus de personnes, mais aussi d’unir les forces des différents acteurs pour plus d’impact.

Tous les médias sont donc investis pour laisser parler cette industrie qui ne cesse d’évoluer. Au total, ce sont une quinzaine de spots à la radio, 3 panneaux publicitaires, 20 posts sur les réseaux sociaux et plus de 15 articles et 20 pubs dans la presse qui cumulent des centaines de milliers de vues. Au programme : un tour d’horizon des différentes composantes qui représentent l’industrie cannière.

Si l’un de ces thèmes reprend évidemment la sensibilisation aux incendies, les autres touchent à la valorisation de ce secteur de pointe. Ce dernier, qui ne se portait pas aussi bien ces dernières années, connaît un réel essor depuis la crise sanitaire et offre un réel potentiel économique. « Nous poursuivons nos efforts en matière d’optimisation. C’est une industrie à laquelle nous croyons fermement », explique Emeric.

L’industrie sucrière n’a en effet jamais été aussi moderne. « Nous possédons aujourd’hui des machines intelligentes, dotées d’un GPS intégré, et pratiquons l’agriculture de précision grâce à de nombreux outils, dont des drones, pour optimiser la croissance de la canne », poursuit-il. Un effort d’ailleurs célébré, avec l’évolution des métiers et la présence de plus en plus importante des femmes dans le secteur, par la campagne « Yes We Kann ».

« Nous avons aussi voulu mettre en avant les sous-produits de la canne car ils sont variés et touchent à de nombreux domaines » dit Emeric. En plus des sucres spéciaux produits par Terra, le groupe utilise aussi la bagasse pour générer de l’énergie verte et se sert même de la paille de canne aux champs pour réduire son utilisation en herbicides. Une industrie qui possède de nombreuses facettes insoupçonnées… qui seront une nouvelle fois célébrées en 2023 !

Crée en 2010, Terra Foundation vient cimenter l’un des engagements les plus forts de Terra : la création de liens dans la communauté et l’aide aux personnes vulnérables. Douze ans plus tard, la fondation ne ralentit pas son travail et continue à collectionner les success stories. Retour sur cette belle histoire avec Marie Annick Auguste, CSR Manager à Terra Foundation.

Si Terra Foundation a été crééé dans le but de répondre expressément à cette philosophie d’entraide du groupe, Terra avait déjà commencé le travail depuis quelques décennies. « Avant même la création de la fondation, le groupe était déjà très engagé socialement et dédié au développement des communautés locales, notamment à travers l’usine sucrière de Belle Vue (Terra Milling) et Grays », explique Marie Annick.

En 2010, Terra Foundation vient centraliser et coordonner ces efforts, amplifiant les actions déjà entamées à travers des structures de la RSE – plus connu sous le sigle anglais CSR. « Ce qui fait que nous avons aujourd’hui des partenariats allant de 12 à 45 ans, voire plus, avec certaines ONG », poursuit-elle. En douze ans, le travail abattu par la fondation est énorme et les résultats s’en font sentir.

Le bilan : une réussite sur tous les fronts et la découverte de nombreux talents. Pour Marie Annick, voir les enfants vulnérables s’épanouir et s’accomplir à travers les différentes opportunités proposées par les ONG est un véritable baume au cœur. « D’autant plus que ces jeunes reviennent parfois travailler ou offrent leurs services à l’ONG qui les avait accueillis », confie-t-elle.

Les projets de la fondation sont multiples et touchent à de nombreux domaines. Parmi les initiatives les plus récentes, la pièce de théâtre Gran Mama, organisée conjointement avec la PLP Académie et jouée par les enfants, ainsi que le parrainage du champion national de cyclisme dans la catégorie Cadet, lui permettant d’aller effectuer un stage d’entraînement en Afrique du Sud.

« Les points forts de l’année 2022 auront été la synergie et l’entraide entre les ONG de la région, mais aussi le fait que la fondation ait pu établir des liens permettant d’aboutir à de belles collaborations », conclut Marie Annick. La fondation ne compte pas se reposer sur ses lauriers et continuera à consolider ses actions en 2023 à travers des projets en cours ou à venir.

Offrir des formations appropriées aux personnes sans emploi de la région, connecter les professionnels du groupe aux ONG nécessitant des expertises, renforcer la collaboration entre les ONG partenaires de la fondation… Les actions entreprises prennent différentes formes. Et la nouvelle année promet d’être riche en projets que Marie Annick ne manquera pas de nous dévoiler très vite !