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Michel Samynaden, un demi-siècle avec nous

 

Le 10 août 1974 Michel Samynaden pousse la porte de la Mauritius OK Distillery Ltd qui se trouve alors a  Solitude et qui deviendra des années plus tard Grays Inc Ltd. A  peine âgé de 18 ans, il obtient son premier emploi en tant qu’ouvrier au sein de notre distillerie. Pres d’un demi sie cle plus tard, Michel est toujours la , solide comme un roc. A la veille de son départ a la retraite, ce jeune de 65 ans au regard pétillant nous livre, avec sagesse et humour, 47 ans d’une vie au service d’une compagnie. Regard sur des parcours croisés.

A  l’ère de l’évolution numérique, nos sociétés connaissent, depuis plusieurs décennies, une série de mutations qui se produisent a  l’échelle planétaire. Il en va de même dans le monde du travail, où il est de plus en plus rare de célébrer au sein d’une entreprise les 10 ans d’ancienneté d’un employé. Mais chez Grays Inc Ltd, nous sommes fiers de pouvoir compter, parmi nos 512 employés, 64 personnes qui ont passé la barre des 10 ans d’ancienneté, 45 salariés qui sont avec nous depuis au moins 15 ans et 76 employés avec qui nous travaillons depuis plus de 20 ans.

Rencontrer Michel, l’écouter nous raconter l’histoire de sa vie, c’est un peu se plonger dans l’histoire de Grays Inc Ltd – leurs parcours étant intimement liés l’un a  l’autre. Michel est né à Solitude en 1956. Il est le troisième frère d’une fratrie de 11 enfants. C’est avec beaucoup de gratitude qu’il repense à ce petit bout de femme qu’était leur mère, cette personne incroyablement forte qui les a bercés d’amour : « Tout ce que nous avons aujourd’hui, c’est un peu grâce à elle », nous confie-t-il.

Michel est un enfant du sucre. Il partage avec nous les souvenirs d’une adolescence heureuse passée sur la propriété sucrière de Solitude, où le sport avait une place de prédilection dans sa vie : « J’étais un grand sportif dans ma jeunesse, j’ai fait de tout ! Du volley-ball, du football, du basket-ball, de l’athlétisme, des cross, et même un peu de danse », ajoute-t-il avec un éclat de rire. Ses souvenirs partagés sont colorés d’humour et de sagesse, avec lui nous oscillons sans cesse entre fou rire, échanges philosophiques et spiritualité. Ses deux premières années dans l’usine de Solitude, il les passe dans la distillerie – même s’il nous explique qu’à l’époque, toutes les sections étaient regroupées. Ce n’est qu’en arrivant à Beau Plan que le travail sera compartimenté entre la chaudière, la distillerie et l’embouteillage. Il avait 20 ans lorsque lui et d’autres colle gues, dont Gaëtan Françoise, sont envoyés à l’embouteillage.

Nous regardons ensemble, à travers la vitre du bureau, l’usine qui vit et fourmille sous nos yeux, ces hommes et ces femmes qui constituent ce que Jean-Raymond Harel appelait « le coeur de Grays ». Il me raconte l’évolution de certains produits, leur histoire. Ceux qui se sont éteints, comme Whispers, et ceux qui sont toujours là, forts et solides, comme le Seven Seas. Michel a passé douze dans l’usine de Solitude. De la distillerie, il est passé à l’embouteillage : « toutes les boissons produites ou préparées passaient entre mes mains », rigole-t-il. Cela fait maintenant 20 ans que ce père de deux garçons est responsable de l’opération et du bon fonctionnement de la chaudière. Il nous révèle que son secret réside dans l’amour du travail : « Sans amour, il n’y a rien ! », conclut-il. Ils n’étaient pas nombreux, alors, et Michel se rappelle de ce que Max Maujean, leur Manager de l’époque, leur avait confié : « Missier Maujean ine dir nou, nou meme bane futur employés ki pu roule sa lusine la plu tar ». 45 ans se sont écoulés depuis. Avec le recul, Michel se dit en souriant que Max Maujean avait raison.

Son amour du travail est communicatif. Il valorise le travail d’équipe, le respect de l’autre et la modération en toute chose. Finalement, c’est la joie au coeur qu’il partage avec nous sa passion pour les voyages, et son engagement religieux et social – qu’il compte bien développer davantage une fois qu’il sera à la retraite. Plein d’espoir, il attend que la situation sanitaire se stabilise pour pouvoir s’envoler avec son épouse à la découverte de Medjugorje et de Lourdes, un voyage prévu de longue date.

Une page se ferme, une nouvelle s’ouvre pour Michel. Mais pour Grays, c’est également une page de notre histoire qui se tourne avec le départ progressif de quelques-uns de nos doyens,ceux qui ont connu la transition, qui ont vu naître et fleurir notre usine de Beau Plan, eux lestémoins de notre évolution en cours. Michel Samynaden incarne cette génération qui nous arejoint au sortir de l’adolescence, qui a avancé et traversé les différentes étapes de la vie ànos côtés. Ces hommes et ces femmes, fort de leurs expériences, ont su transmettre auxnouvelles générations les rouages du métier, avant de leur laisser la place.

Michel, merci pour toutes ces années passées avec nous, merci d’avoir fait partie de cette aventure humaine pendant 47 ans. Michel, notre cher doyen, toute l’équipe de Grays vous salue et vous souhaite une bonne continuation.

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