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Terragen : comment fonctionne une centrale thermique en temps de cyclone ?

Lorsqu’un cyclone menace de passer près de l’île, une centrale thermique doit s’organiser pour continuer de fonctionner ! Ce fut le cas de Batsirai et Emnati en février dernier. Pour assurer la continuité de la production, tout un système est mis en place et un protocole suivi à la lettre pour que tout se passe dans les meilleures conditions. Retour sur ces préparatifs.

Notre travail de préparation commence dès l’annonce d’une alerte cyclonique de classe 1 », commence Suraj Ramroop, chef d’exploitation chez Terragen. C’est en effet toute la centrale qui s’active pour assurer la sécurité du site. Les portes et volets sont fermés, les objets volants sont sécurisés, le nettoyage est fait et les bandes transporteuses sont inspectées. « Nous faisons aussi le plein de gasoil, de charbon et de produits chimiques, mais mettons aussi à disposition des batteries et matelas pour nous préparer aux futures alertes », explique Adish Sewlall, QSE Coordinator à Terragen.

A l’annonce d’une alerte de classe 2, les équipes poursuivent le travail et fonctionnent normalement. La centrale s’approvisionne en nourriture et on poursuit les travaux de rangement. « C’est aussi le moment où nous nous assurons d’avoir un stock de charbon suffisant pour pouvoir continuer de fonctionner durant le cyclone », dit Suraj.

C’est en classe 3 que tout change. « Le personnel d’astreinte de la semaine, composé d’un mécanicien, d’un électricien, d’un chimiste et d’un conducteur de chargeuse restent à la centrale et se confinent », poursuit-il. À cela s’ajoutent le chef d’exploitation, deux équipes de quart qui travaillent en rotation et des gardiens. « Pendant cette période, c’est l’entraide qui règne. Personne ne se cantonne à son propre domaine et tout le monde met la main à la pâte pour que tout se déroule au mieux », dit Adish.

Résultat : Batsirai et Emnati se sont passés sans encombre et la centrale n’a connu aucune panne, ni arrêt. « Heureusement, ces deux cyclones n’étaient pas trop forts et tout s’est bien passé », confie Suraj. Ce dernier, qui travaille à la centrale depuis sa création, en a vu passer des cyclones ! « Nous avons connu pire, notamment avec Gamède en 2007 où l’alerte de classe 4 était restée en vigueur pendant une longue période. Nous avions dû rester confinés pendant trois jours, ce qui peut être compliqué, car il y a tout une gestion – de nourriture, de travail, etc. – à faire », poursuit-il.

Ameet Jutton, chef de quart à la centrale depuis 2016, n’a pas connu beaucoup de cyclones a Terragen et a, en quelque sorte, fait son baptême du feu en février. « Nous sommes restés confinés durant 36 heures, ce qui était un peu long, mais il faut dire que c’était une belle expérience », dit-il.

Une fois le cyclone passé, c’est une autre procédure qui se met en place. « Nous récupérons le feedback des différentes équipes pour établir un REX – un retour d’expérience. Nous faisons ensuite un rapport qui nous permet de nous améliorer, que ce soit pour la sécurité ou le bien-être des employés », explique Adish. Une fois le REX validé par le directeur, différentes actions sont alors mises en place. Un protocole fidèle à la philosophie de perfectionnement constant de Terragen !

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