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Terragen : parole aux femmes !

Qui a dit que le travail en centrale thermique concernait essentiellement les hommes ? L’intérêt pour le secteur énergétique connaît en effet, chez les femmes, un essor marqué. Terragen n’est pas en reste puisque la centrale compte aujourd’hui cinq femmes à des postes-clés.

Sevita Bheemuck-Hurdowar

Cela fait déjà 10 ans que Sevita travaille à Terragen. Engagée à la sortie de l’école en tant qu’Administrative Assistant, elle démontre très vite de grandes capacités et cumule, chaque année, des responsabilités. « Je n’ai jamais craint de débarquer dans un monde d’hommes, j’ai plutôt vu cette nouvelle aventure comme une expérience enrichissante, dans laquelle la femme a tout à fait sa place. Si ce n’était pas le cas, je n’y serais pas restée une décennie !», dit-elle.

Aujourd’hui Administrative/Training & Accounts Assistant de Terragen, Sevita porte de nombreuses casquettes au quotidien car son travail touche à différents domaines. Qu’il s’agisse de comptabilité avec l’entrée des factures et les paiements, les réconciliations bancaires, les audits côté QSE/Admin et l’aide apportée à la Finance Manager, de ressources humaines avec les rapports mensuels RH, les heures supplémentaires ou encore les congés, ou, enfin, de formations avec la recherche de formateurs, l’organisation du planning et le suivi de remboursement avec le HRDC, Sevita est sur tous les fronts !

« Aucune journée ne se ressemble. Je n’ai pas vu ces 10 ans passer ! », plaisante-t-elle. Avide de nouveaux challenges, elle ne se repose pas sur ces acquis. « J’ai appris énormément de choses, tant au niveau professionnel que personnel. Je travaille aussi auprès de femmes que j’admire et qui occupent des postes-clés à la centrale », ajoute-t-elle. Son ambition : continuer sur sa lancée et accueillir chaque défi qui se présente à elle, tout en gardant un certain équilibre avec sa vie personnelle !

Zoe Clark

De retour sur l’île en 2000 après avoir vécu au Royaume-Uni, la personne dynamique qu’est Zoe cherche déjà son nouveau challenge. Alors que Terragen vient tout juste d’ouvrir ses portes, elle saute sur l’occasion. « C’est cette nouveauté qui m’a attirée. La centrale était encore une page blanche et j’ai tout de suite su que je voulais, moi aussi, écrire sur cette page », confie-t-elle. S’attelant alors à la lourde tâche de mettre en place tout le système administratif, elle trouve un poste à la hauteur de ses attentes.

« Je ne suis jamais restée plus de cinq ans dans une entreprise. Cette année, je fête mes 24 ans à la centrale ! », plaisante-t-elle. La raison ? « Je ne supporte pas la routine ! Et à Terragen, je n’ai jamais connu un moment d’ennui car aucun jour ne se ressemble. Je suis portée par l’adrénaline et j’ai l’impression de commencer chaque nouvelle journée à la centrale sur les starting blocks », poursuit Zoe. Son bonheur au quotidien : apprendre de nouvelles choses, même après plus de deux décennies dans le secteur !

Aujourd’hui Administrative Manager, elle ne se cantonne pourtant pas au côté administratif de son travail et touche à tous les domaines, que ce soit la finance ou encore les ressources humaines, et représente aussi Terragen sur le comité du CSR. Ce qu’elle préfère à la centrale ? Le partage et le côté humain. « Oui, le secteur énergétique reste dominé par les hommes et, pourtant, je n’ai jamais ressenti cela. Nous sommes une équipe soudée et nous partageons le même objectif », explique-t-elle.

C’est une ambiance quasi familiale qui y règne et Zoe ne déroge pas à la règle. « La porte de mon bureau est toujours ouverte. Je côtoie des personnes magnifiques que j’ai vu grandir et c’est ce temps passé ensemble et cette diversité de personnes que j’ai le plus apprécié », dit-elle. Aujourd’hui proche de la retraite, la mission de Zoe est claire : passer le flambeau et transmettre ce mode de fonctionnement si spécial et propre à Terragen. « Il est primordial de partager cette magnifique culture pour permettre à la centrale d’avoir cette continuité, cette stabilité », conclut-elle.

Amélie Harel

Après des études en sciences biomédicales en Australie, Amélie change entièrement de voie à son retour à Maurice et se lance dans une formation en expertise comptable. Elle touche alors à de nombreux secteurs, comme la banque, l’audit local et offshore, ainsi que le secteur agroalimentaire et pharmaceutique. Ayant grandi sur une propriété sucrière, le secteur énergétique se présente comme une évidence et elle rejoint les rangs de Terragen en 2021 en tant que Finance Manager.

Déjà 3 ans et aucun regret ! « Terragen est l’un des plus gros producteurs d’électricité et le fait de pouvoir contribuer à sa transition énergétique est un véritable défi. Participer à ces projets qui visent à créer un futur plus propre, plus vert pour notre île, mais aussi pour nos enfants, est un changement qui me tient particulièrement à cœur », explique-t-elle. Et la transformation ne se fait pas seulement à l’usine ! Derrière son bureau de Belle Vue, Amélie apporte elle aussi sa pierre à l’édifice.

Responsable de toute la partie financière de Terragen, qu’elle mène d’une main experte avec l’aide de Sevita et Zoe, son quotidien est marqué par les différentes urgences à gérer et les tâches habituelles. Paiement des fournisseurs locaux et étrangers, renégociation des contrats d’assurance et bancaires, suivi mensuel des projets budgétaires et des états financiers de la compagnie, préparation des états financiers pour Albioma et Terra, préparation des états financiers trimestriels pour les conseils d’administration, communication constante avec le CEB ou Coal Terminal – l’associé de Terragen pour le charbon –, ou encore offre de conseils et analyses financières… Voilà qui promet des journées bien remplies !

S’il y a encore une majorité d’hommes à la centrale thermique, les choses sont, selon Amélie, en train de changer. « Les valeurs des groupes Terra et Albioma, qui touchent au respect et à l’intégrité, soulignent aussi l’importance de la diversification des talents. Cela se ressent à Terragen où les hommes et les femmes sont sur un pied d’égalité et ont chacun quelque chose à apporter à la centrale », affirme Amélie. Pour consolider l’excellence de Terragen, Amélie souhaiterait moderniser à nouveau les outils financiers de la centrale. Son ambition ? Travailler avec les autres centrales de l’île et associés du groupe pour faire de ce rêve de transition énergétique une réalité d’ici 2030 !

Asha Motur

Après des études en génie chimique à l’Université de Maurice, Asha découvre, au fil de son travail, sa véritable passion : le Health & Safety ! Embauchée en tant que QSE Manager à Terragen en 2022, son nouveau travail englobe tout ce qu’elle aime : santé et sécurité, mais aussi qualité et environnement – des valeurs qui la portent au quotidien ! Ce qu’elle préfère : la polyvalence de son métier.

« J’aime avoir cette possibilité d’alterner entre le bureau et le terrain », confie-t-elle. À l’intérieur, elle se charge des rapports de sécurité et environnementaux, et représente Terragen aussi aux réunions de communication du groupe. Sur le site, elle organise des visites d’évaluation des risques pour rester en accord avec la triple certification ISO de la centrale, et organise aussi les quarts sécurité pour discuter de sujets d’actualité – comme un incident ou un écart sur le site –, ou de tout autre thème de son choix.

Habituée, de par son parcours, à l’univers masculin de ce secteur, son rêve est de maintenir l’excellence de ce qui se fait à la centrale : ne pas avoir d’accidents, être conforme aux normes environnementales et garder les certifications ISO. « Je veux aussi que nous continuions à innover comme nous le faisons, notamment avec notre dernier projet d’utilisation de copeaux de bois pour réduire notre consommation en charbon », explique-t-elle.

Laila Neuhausser

Originaire de France, Laila débarque à Terragen en 2019 après des études d’ingénieure agronome à Toulouse et un poste dans un bureau d’études à Lyon. Passionnée par l’environnement, elle travaille d’abord dans la dépollution avant de se laisser tenter, à Terragen, par le secteur énergétique. Étant une personne active et dynamique, l’alternance entre le travail au bureau et sur le terrain lui plaît particulièrement.

« Même s’il y a, dans mon travail, des tâches répétitives, comme les tournées ou le suivi des équipes durant la coupe, il y a toujours un imprévu qui se présente, ce qui fait qu’aucune journée ne se ressemble », explique-t-elle. Durant l’entrecoupe, Laila s’occupe de développer des filières d’approvisionnement en biomasse pour la centrale, et organise et gère la maintenance des équipements pour le ramassage de la paille. Pendant la coupe, elle s’assure notamment du bon déroulement des opérations de collecte de paille de canne en gérant les sous-traitants et les fournisseurs.

Ce qu’elle aime le plus dans son travail : la partie humaine. « C’est très gratifiant de gérer une équipe, d’être en contact avec les autres » dit-elle. Bien que ce soit sa première expérience dans le domaine de l’énergie, elle ne regrette aucunement son choix et s’enthousiasme toujours d’en apprendre chaque jour un peu plus. « Travailler dans une compagnie sucrière, dans une industrie qui a profondément contribué à façonner culturellement et économiquement le pays, est quelque chose d’incroyable », continue-t-elle.

Cinq ans après son arrivée, Laila est satisfaite. « Nous avons beaucoup évolué, nos équipes sont montées en compétences et sont beaucoup plus polyvalentes », dit-elle. Marquée par ses valeurs environnementales, le plus gros challenge qui l’attend est la transition énergétique de la centrale qui vise une décarbonation complète d’ici 2030. « Il s’agit d’un défi stimulant et d’une belle opportunité pour moi. Tout est à construire, mais nous sommes sur la bonne voie ! », affirme-t-elle.

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