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Grays Distillery : le fruit d’un bel héritage
13 May 25

Riche d’un savoir-faire de presque 200 ans dans l’univers cannier, la distillerie de Grays, nommée à ses débuts O. K. Distillery Company Ltd, a, quant à elle, près de 100 ans à son compteur ! Née à Port-Louis en 1931, elle évolue au rythme des années et des nouvelles technologies, gardant toujours le cap de l’excellence.
En 1936, après 5 ans à Port-Louis, la O.K. Distillery prend ses quartiers à Solitude. Ce laps de temps sera essentiel à son évolution : outre sa production de rhum, elle s’essaye aussi à d’autres spiritueux et se servira même, dans les années 70, de son alcool comme base pour la production d’eau de Cologne ! « Nous produisions, à cette époque, quelque 1 500 000 de litres de rhum par an. Aujourd’hui, nous avons la capacité de produire 8 000 000 litres à l’année, dépendant de la quantité de mélasse disponible », explique Didier de Villecourt, Production Manager de Grays Distilling Ltd.
Cela s’explique par l’amélioration constante des processus de la distillerie aussi bien que le développement de la vente à l’export. Après 44 ans à Solitude, celle-ci plie bagage et s’installe, en 1980, à Beau Plan. Avec des infrastructures et des équipements plus modernes, elle opère désormais sous le nom de Grays Distilling Ltd. « Investir dans un matériel de plus en plus performant, que ce soit au niveau de l’énergie, de la fermentation ou encore de la distillation, a toujours été une constante chez nous », continue-t-il.
En 2004 la loi quant à la production de rhum de qualité change. Grays saisit l’occasion et se lance donc dans l’élaboration, l’élevage et l’exportation de rhum de qualité en créant sa première collection, New Grove – une gamme qui continue, chaque année, d’être primée à l’international, gage de son excellence. Si elle est produite à partir de mélasse, comme la collection Lazy Dodo, Grays fabrique aussi des rhums à partir de jus de canne, comme la gamme Mauricia.
Le principe de production, régi par sa célèbre formule « du champ au verre », est simple – un véritable exemple d’économie circulaire ! « Nous récupérons notre mélasse et notre jus de canne frais directement d’Agriterra. Ces derniers seront ensuite placés dans des cuves de fermentation pendant une période ne dépassant pas 35 heures », dit-il. Les levures présentes se nourriront ainsi du sucre présent dans la mélasse ou le jus de canne et le transformeront en alcool.
Le moût alors produit sera placé, après avoir été préchauffé, dans les colonnes de distillation à 37 plateaux. Les 20 premiers plateaux – les colonnes d’épuisement – visent à enlever tout l’alcool présent dans le vin de mélasse, tandis que les 17 autres, les plateaux de concentration d’alcool, permettront de récupérer ce qui sera utilisé pour le produit final. « Lors du vieillissement, les arômes se concentreront tout en réagissant avec l’alcool afin de produire de nouveaux arômes amplifiés au contact du bois, notamment du chêne », souligne Didier.
Si de nombreux processus sont aujourd’hui automatisés, l’équipe, qui compte environ 35 personnes, doit assurer en permanence la supervision des opérations. Et pour ce faire, la distillerie offre toute une panoplie de métiers aussi variés que passionnants ! Que ce soit à la chaufferie, à la fermentation, à la distillerie, au laboratoire ou encore à l’électromécanique, chaque membre de l’équipe s’acharne à créer, à tous les niveaux, un produit dont l’excellence n’est plus à démontrer. Et rien n’est perdu ! « Certains de nos sous-produits sont valorisés en tant que carburant pour la chaudière de Grays Inc tandis que les vinasses produites sont concentrées et utilisées comme fertilisants aux champs », dit-il.
Dynamique et inventive, la distillerie a encore quelques projets ingénieux sous la main… qu’elle nous dévoilera dans les mois à venir !