Monday, May 5, 2025 13:15:00

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En août 2024, de bonnes nouvelles se font connaître côté industrie sucrière. En effet, le secteur devrait rapidement se voir attribuer une indication géographique (IG) : une première pour Maurice !

Qu’est-ce qu’un IG ? Il s’agit d’un droit de propriété industrielle qui vient garantir l’origine géographique d’un produit, y liant par la même occasion sa qualité et sa réputation, mais protégeant aussi de la concurrence déloyale. En d’autres termes, aucun autre pays ne peut, grâce à cela, revendiquer être la source du produit en question. En 2024, c’est l’industrie sucrière mauricienne qui bénéficiera de ce signe d’identification décerné par le pays d’origine et ensuite par l’Union Européenne et destiné aux sucres non raffinés, dont Maurice est le premier producteur au monde.

Demerara, Golden, et sucre fin… Agriterra produit en effet une quinzaine de sucres spéciaux et en exporte 80 000 tonnes par an dans une soixantaine de pays à travers le monde ! S’ils se distinguent par leur texture, leur couleur et leur arôme gourmand, ces sucres sont aussi meilleurs pour la santé car fabriqués sans additifs, avec une forte teneur en mélasse – un point qui séduit de plus en plus de pays exportateurs.

En ce sens, l’indication viendra asseoir la réputation déjà bien établie d’Agriterra, mais aussi de l’industrie sucrière mauricienne. Cette initiative, initiée avec l’aide de l’UE, a pu prendre vie grâce au travail conjoint du ministère mauricien des Affaires étrangères, de l’African Regional Intellectual Property Organization (ARIPO) et de l’Intellectual Property Rights and Innovation in Africa (AfrIPI). Une véritable aubaine pour le secteur, qui ne peut qu’en bénéficier !

« Celui-ci contribuera non seulement à augmenter l’exportation du sucre non raffiné mauricien, mais permettra aussi au pays d’engranger des bénéfices socio-économiques », souligne Oskar Benedikt, ambassadeur de l’Union Européenne auprès du gouvernement mauricien. Ce dernier était d’ailleurs présent, avec Narainduth Boodhoo, directeur de la politique commercial au ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration régionale et du Commerce international, lors de la cérémonie d’ouverture d’un atelier autour de cette indication.

Deux jours de conférence ont ainsi eu lieu à L’Aventure du Sucre les 21 et 22 août derniers. Durant cet atelier, Aurélie Carimentrand, maître de conférence en sciences économiques à l’IUT Bordeaux Montaigne, a présenté l’étude préliminaire en vue de l’enregistrement en tant qu’indication géographique protégée des « Mauritius Unrefined Sugars ». Cette future IGP regroupe les sucres Demerara, Muscovado et Golden issus du territoire mauricien et du savoir-faire des usines sucrières. Sont également intervenus les acteurs du secteur comme le Mauritius Sugar Syndicate, le Mauritius Sugarcane Industry Reseach Institute (MSIRI), Terra, ou encore Alteo…

C’est sous l’impulsion de Kovila Nanapragrassen, Legal Officer and Deputy Money Laundering Reporting Officer de Terra, Marie Annick Auguste, CSR Manager de Terra Foundation, et Isabelle Ten Sing, Assistant Accountant, que naît, en 2022, le Welfare Committee de Terra Corporate. L’objectif : organiser des événements pour promouvoir le bien-être des collaborateurs du cluster et approfondir les liens entre collègues. En août 2024, c’est à un rendez-vous haut en couleur qu’ont été conviés ces derniers…

Il y a deux ans, Kovila, Marie Annick et Isabelle décidaient de créer, à l’image des autres entités du groupe Terra, un comité entièrement dédié au bien-être des collaborateurs de Terra Corporate. À leur équipe se joignent rapidement Vidhish et Daphné de Terra Corporate, Kervin du département IT, et Luvin de Terra Finance, et, cette année, Karen de Terra Corporate. Soutenus par le département des ressources humaines de Terra, l’épanouissement de leurs collègues y est pris au sérieux : le comité se réunit en effet chaque année pour mettre en place un calendrier d’événements feel-good.

Journée de thérapie musicale pour les femmes, Journée internationale des hommes, game evenings… Cette belle équipe ne manque pas d’inspiration pour égayer le quotidien de ses collaborateurs ! « Notre but principal est de créer un espace consacré spécialement au bien-être mental, physique et social de nos collègues afin qu’ils puissent mettre de côté les petits soucis du quotidien », explique Kovila.

Le dernier rassemblement en date : un happy hour doublé d’une initiation au padel ! « Puisque cet événement a eu lieu le jour d’ouverture des jeux, le thème de la soirée était les Jeux Olympiques et chaque participant devait porter les couleurs du pays qu’il ou elle soutenait », poursuit-elle. De nombreux jeux et quiz ont rythmé la soirée, qui a même débuté par une passation de la flamme olympique ! « C’est émouvant de voir un tel bonding avoir lieu entre tous les collaborateurs, quel que soit leur poste », dit Kovila.

À raison de deux à trois activités par an, les rendez-vous posés par le Welfare Committee sont toujours attendus avec impatience ! « Les retours sont toujours très positifs, ce qui nous fait chaud au cœur et nous encourage à nous surpasser », confie-t-elle. Et le comité a définitivement plus d’un événement dans son sac puisqu’il travaille déjà à son prochain rassemblement… qu’il nous dévoilera en temps et lieu !

En 2020, Agriterra – alors Terragri et Terra Milling – se lançait dans un grand travail d’introspection. L’idée : dégager les valeurs qui décrivent le mieux l’entité et ainsi cristalliser sa culture d’entreprise. En 2024, le cluster en remet une couche. Rudy Larose, HR Manager du Cane Cluster, nous en dit plus.

Il y a déjà quatre ans, le Cane Cluster s’embarquait dans une nouvelle aventure, l’une de celles qui tracerait les contours de son identité propre. D’où est partie cette idée ? « De 2016 à 2019, le pôle cannier de Terra a connu de nombreux changements et restructurations. De nouvelles générations ont rejoint nos rangs et il s’est avéré important pour nous de définir les valeurs que nous voulions véhiculer – des valeurs qui nous soient propres, mais qui soient aussi alignées à celles de Terra », explique Rudy.

Grâce à l’aide d’un facilitateur, trois grandes valeurs ressortent de cet exercice : l’efficience (result-oriented company), la bienveillance (caring employer) et l’apprentissage en continu (learning organisation). « Cela nous a aussi permis de définir les attitudes que nous devions adopter, et celles dont nous devions nous défaire. C’est un véritable travail collectif qui a été mis en place : les collaborateurs de Terragri et de Terra Milling y ont tous participé », poursuit-il.

Depuis 2020, ils mettent d’ailleurs tous un point d’honneur à faire vivre ces actions au quotidien. Parallèlement, un sondage est organisé tous les six mois pour évaluer la culture d’entreprise. « Puisque de nouvelles recrues ont, depuis 2019, été embauchées, il était temps de faire une petite piqûre de rappel pour tout le monde en nous concentrant sur ces valeurs et les attentes liées à celles-ci », dit Rudy. Au programme : « Culture in Motion », un atelier animé par Françoise Maréchal-Charlotte, Padmini Busgeet et Thierry Maréchal, trois facilitateurs du NPCC (National Productivity and Competitiveness Council).

Répartis en trois sessions de trois heures, ces workshops, qui ont eu lieu le 9, le 13 et le 20 août 2024, ont rassemblé 80 cadres d’Agriterra. Le travail ne s’arrête pas là puisqu’en septembre, un « Festival de Kann » – « val » pour valeurs – sera organisé pour les participants. « Ces derniers seront partagés en groupe de huit à neuf personnes et devront faire une présentation originale et ludique expliquant comment chaque groupe vit et comprend ces valeurs », poursuit-il.

Danse, chant, sketch, slam, vidéo… Pas de restriction tant que les codes de la présentation conventionnelle sont cassés ! Pour préparer à ce moment de partage, le département des ressources humaines a aussi décidé de diffuser un poster motivationnel par semaine sur les écrans de télévision au sein d’Agriterra , mais aussi sur WhatsApp. La prochaine étape ? Rendez-vous déjà pris le 20 septembre prochain pour un moment unique et pourquoi pas, par la suite, étendre ces ateliers à tous les collaborateurs du pôle cannier ?

En 2023, L’Aventure du Sucre nous dévoilait trois ateliers solidaires menés de main de maître par Ashnee Naggoojee Dousteyssier, Joshila Dhaby et Élodie Jacobée. En 2024, après les ateliers orchestrés par Emmy et Marine Ng, puis Katty Laguette, c’est au tour de Brian Lamoureux de lancer, en août, son premier atelier. Retour.

« C’est toujours avec autant de plaisir que nous organisons les ateliers solidaires de L’Aventure du Sucre », explique Sandrine d’Unienville, Cultural Development & Communication du musée. Le dernier en date : la création d’une fresque murale avec l’aide de l’artiste Brian Lamoureux, qui avait déjà participé à l’exposition Planet’R ainsi qu’à la création d’une fresque du Creative Park de Beau Plan.

« Pour cet atelier, nous avons fait appel, par l’intermédiaire de Terra Foundation, à trois ONG de la région : Caritas Pamplemousses, Comité Quartier Cité Pamplemousses et Les Jeunes Créatifs Paul et Virginie », ajoute-t-elle. Destiné aux adolescents en situation de vulnérabilité, ce workshop créatif a rassemblé, du 7 au 9 août, 9 jeunes de la localité de 13 à 18 ans. L’objectif : créer une magnifique fresque murale sur le mur de l’administration du musée.

« Ces moments sont très importants car ils engendrent un espace de rencontre et de partage avec un artiste local, mais aussi de transfert de savoir. Cela a créé une certaine animation au musée, les gens s’arrêtaient et posaient des questions », continue Sandrine. Outre la création de liens, ces ateliers permettent aussi de mettre en valeur l’univers unique de chaque artiste. « C’était la première fois que Brian participait à ce genre de workshop et il a adoré. Les participants ont pu laisser parler leur imagination et ainsi inspirer Brian », conclut-elle.

Un beau moment de partage à renouveler sans modération !

C’est en 1979 qu’Amoodin Meerally rejoint le groupe Terra. Il sera suivi de près par sa femme, Padmawatee, qui, en 1992, intègre son équipe de jardiniers avant de se tourner vers le nettoyage. Plus de quatre décennies plus tard, le couple Meerally est un exemple de détermination et de dévouement.

Amoodin Meerally connaît bien l’industrie sucrière ! Puisque sa famille a travaillé dans ce secteur, suivre les traces de ses parents semble, pour lui, une évidence.Il intègre les rangs du secteur immobilier du groupe en tant que jardinier. Si son métier lui a apporté son lot de défis, Amoodin garde surtout le sentiment d’une entreprise familiale où prime le partage des idées et la collaboration.

« On m’a toujours permis d’exprimer mes idées. Cet échange et cette écoute contribuent aujourd’hui encore à l’excellence de Novaterra », dit-il. En 1992, c’est au tour de son épouse, Padmawatee, de rejoindre l’entreprise. D’abord employée dans les services de jardinerie, celle-ci change vite de casquette et devient responsable du nettoyage.

« Travailler ensemble est parfois un challenge, mais cela nous offre aussi des avantages significatifs », explique Amoodin. Affecté au domaine de La Villebague, le couple n’hésite en effet pas à s’entraider au quotidien. Aujourd’hui à la tête d’une équipe de trois jardiniers, Amoodin veille au grain : chaque recoin des jardins du domaine se doit d’être impeccable ! Il n’y a d’ailleurs qu’à y flâner pour voir que c’est un pari réussi !

Outre leur passion et leur assiduité, le couple Meerally ne manque pas de projets. Parmi ceux-ci, l’achat d’une maison où couler une retraite paisible et heureuse… et où ils repenseront, avec satisfaction et un brin de nostalgie, à leur long parcours avec Terra. « Travailler dans cette entreprise représente une chance inouïe. Elle a certainement un bel avenir devant elle et j’ai hâte de voir plus de jeunes recrues rejoindre les différents secteurs du groupe ! », conclut Amoodin.