Monday, May 12, 2025 15:45:01

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Dès la mi-juillet, les machines et les personnes ont commencé à s’activer pour entamer l’une des périodes les plus intenses de l’année : la coupe. Travail d’équipe et optimisme sont aujourd’hui encore au rendez-vous pour une efficacité accrue. Retour, un mois plus tard, sur le bon déroulement des opérations et les attentes de la campagne.

Le 12 juillet, la campagne sucrière 2021 a débuté. Ce sont, à ce jour, 117 000 tonnes de cannes qui ont été broyées. Si le démarrage a été quelque peu ralenti par divers soucis techniques – dont un moulin tombé en panne –, l’usine a, grâce aux efforts acharnés de ses équipes motivées et appliquées, graduellement atteint sa vitesse de croisière et respecte ses quotas quotidiens de 5 800 tonnes par jour. « Nous estimons notre récolte à 305 000 tonnes de canne pour la saison 2021 et le début de notre campagne est en ligne avec notre vision sur le rendement attendu », explique Jean-Marc Jauffret, Agricultural Manager chez Terragri Ltd.

Pour mener à bien ces objectifs, ce sont quelque 24 machines et 206 collaborateurs – dont 199 contractuels – qui sont quotidiennement mobilisés pour le bon avancement des opérations. Et si la pluie, qui a accompagné le début de la campagne, a au départ ralenti la production journalière, elle présente tout de même un revers avantageux : « Les pluies se trouvent être bénéfiques pour les cannes récoltées en repousse, mais aussi pour celles prévues en fin de campagne », explique Michael Melisse, Administrative & Statistical Officer à Terra Milling Ltd. Et ce n’est pas tout. « Les pluies contribuent aussi à maintenir une certaine humidité qui a pu contribuer, avec d’autres actions entreprises, à réduire le nombre d’incendies à Terragri », poursuit Jean-Marc. Ces derniers, qui ont fait l’objet d’une campagne massive, « Arret bril kann », ont été nettement réduits du fait des averses hivernales. En 2020, à la même date, ce sont 123,70 hectares de cannes qui avaient été touchés, contre 26,56 hectares cette année.

Forte de son expérience dans le domaine, l’usine affiche un optimisme à toute épreuve, ce qui contribue grandement au succès des opérations. « Avec le challenge de la Covid-19 et des sous-traitants en zone rouge, nous avons dû nous réinventer pour terminer la maintenance à temps. Notre plus grande réussite est, je le pense, l’esprit d’équipe dont notre équipe de maintenance a fait preuve lors de la panne de moulin et la cohésion grandissante dans la jeune équipe qui est à la tête des opérations de l’usine », confie Michael.

Un bel exemple qui nous montre à quel point nos plus belles réussites s’appuient souvent sur le travail d’équipe !

Être la première femme agronome dans le secteur cannier à Maurice, ce n’est pas rien ! Et c’est pourtant l’exploit de Patricia Laurent-Ragavan, employée chez Terragri depuis 5 ans. Pour elle, rien de plus naturel : on n’ignore jamais l’appel de la passion. Retour sur cette belle histoire de découverte et de dépassement de soi.

Patricia Laurent-Ragavan n’était pas forcément destinée à l’agronomie. Après 3 ans d’études en biotechnologie, c’est par un heureux hasard qu’elle découvre le secteur agricole lors d’un stage. Une révélation : « Mon amour pour le domaine agronomique tient au fait qu’avec la dynamique des techniques de production agricole, on est toujours tenu en éveil. On y est au contact de la terre et de la nature, et on peut avoir un impact environnemental, social et économique gratifiant en assurant un pont entre la recherche et l’opérationnel », confie-t-elle.

Car le but de son travail est clair : optimiser la production de canne à sucre à travers différents axes de travail. Que ce soit dans la recherche et le choix de variétés de canne adaptées aux zones agroclimatiques de Terra, le développement de stratégies de lutte contre les adventices ou encore la recherche d’approches efficientes pour la nutrition du sol et de la canne prônant une économie circulaire, le mot d’ordre de son travail reste le surpassement constant de soi et des méthodes jusqu’alors utilisées.

« Nous essayons toujours d’améliorer nos techniques agricoles d’un point de vue environnemental et économique. L’un de nos projets consiste ainsi à utiliser le paillis de canne pour réprimer la pousse des adventices dans les champs de repousse. Dans les champs expérimentaux où cette technique a été évaluée, nous avons enregistré une baisse de recours aux herbicides de 25 % », explique Patricia. Ce projet, qui permet ainsi de réduire l’utilisation d’herbicides, est prometteur et sera étendu à une plus grande superficie cette année.

Si les postes à responsabilité dans le domaine agricole ont été, jusqu’ici, essentiellement attribués à des hommes, Patricia note un changement clair dans les tendances de ces dernières années. Les équipes opérationnelles possèdent par exemple une forte présence féminine, ce qui n’était pas le cas il y a dix ans de cela. « On ne peut pas nier qu’il existe des différences génétiques entre les femmes et les hommes, comme le souligne si bien l’historien Yuval Noah Harari. Et Terragri fait la part belle à ces différences : chacun est valorisé dans ses différences, ses compétences et son expertise et c’est ce qui me motive dans mon travail de tous les jours », continue-t-elle.

Ce qui l’a séduite chez Terragri ? Les convictions et les valeurs du groupe et sa contribution à développer des postes plus attrayants pour les jeunes. « Terragri a su amener un souffle nouveau, qu’on ne voit pas ailleurs, au secteur agricole à travers ses différents investissements. Comme le dit notre CEO, Nicolas Maigrot : « We are here to stay ». Ici, nous croyons vraiment en l’avenir du sucre », souligne-t-elle. Et elle est bien consciente que cet avenir ne peut se faire qu’en conjuguant mécanisation, digitalisation, efficience et respect de l’environnement.

Même quand elle n’arpente pas les champs de canne, Patricia est une véritable amoureuse de la nature. Randonnées en famille, sorties en kayak, temps passé avec les animaux… Amatrice de sensations fortes, elle porte en elle ce désir d’aller toujours plus loin… et semble ne plus vouloir s’arrêter !

Situé dans l’ancienne sucrerie de Beau Plan, le site de l’Aventure du Sucre célèbre depuis près de 20 ans la richesse de notre histoire et du patrimoine mauricien. Sa dernière innovation : l’organisation d’ateliers ludiques et éducatifs pour des sessions de team building on ne peut plus originales !

Des ateliers pensés pour favoriser la collaboration

Cette année, l’Aventure du Sucre vous propose de renforcer vos liens d’équipe par le biais d’activités qui valorisent la culture mauricienne. Jamais à court de nouvelles idées, le site de loisirs de Beau Plan vous invite donc à découvrir ou à redécouvrir des pans parfois oubliés de notre histoire, de notre savoir-faire ou encore de notre patrimoine à travers des ateliers originaux qui sortent des sentiers battus et sauront exercer votre esprit d’équipe dans la bonne humeur.

L’atelier « Koup kann dan karo kann » vous invitera, par exemple, à revivre le parcours de la canne, des champs à l’usine. Armé de votre sabre, vous travaillerez côte à côte avec des coupeurs de cannes et venez découvrir des secrets sur ce métier si intrinsèquement lié à l’histoire de notre pays. De retour à l’Aventure du Sucre, les équipes s’affronteront pour gagner le jeu ‘de la canne au sucre’, avant de presser la canne pour y extraire son jus. Avec l’aide d’un mixologue, vous pourrez utiliser le fruit de votre labeur pour préparer de délicieux cocktails.

Si vous êtes plus porté sur le développement durable et la conscience green, optez pour l’atelier « Koneksion natir ». Un petit tour au domaine de La Villebague, ancien domaine de Mahé de Labourdonnais, s’impose. Vous serez immergé dans des jardins, uniques en leur genre, qui illustrent l’incroyable diversité botanique de notre île. Il vous faudra faire preuve de vitesse et de logique pour résoudre des énigmes surprenantes. De retour à l’Aventure du Sucre, vous explorerez cette fois le patrimoine marin à travers les défis de l’exposition «Réfraction – Citoyens de l’État Océan ».

Pour ceux qui préfèrent les instants gourmands, rien de tel qu’un atelier culinaire au coeur de notre gastronomie aux mille couleurs. Avec « Manze Moris : en avant les papilles et les neurones », l’équipe du restaurant Le Fangourin vous invite à redécouvrir et réaliser des recettes qui donnent tout leur piquant à notre identité. Véritable rendez-vous des différentes cultures qui forment le mauricianisme, c’est un moment de découverte, de challenge et de partage qui ravira vos équipes.

Retour en enfance pour l’incontournable chasse au trésor ! Le rallye « Disik » vous invitera à une chasse au trésor géante à travers le musée pour bien mesurer votre esprit d’équipe. Avec des questions et des défis à relever, c’est une véritable course contre la montre qui opposera les équipes et qui testera les connaissances, la logique et la perspicacité des participants.

Des offres complémentaires pour une journée inoubliable

Au-delà des ateliers organisés, c’est une offre complète que propose l’Aventure du Sucre pour une journée toute en convivialité. Un auditorium est, par exemple, mis à votre disposition si vous souhaitez démarrer la journée par un discours ou une présentation sur l’importance d’une équipe soudée.

La journée sera ponctuée de petites pauses gourmandes avec Le Fangourin : un petit-déjeuner de bienvenue avant de vous embarquer dans votre nouvelle aventure, un délicieux repas de 3 services pour se remettre de ses émotions, et un goûter en fin d’après-midi pour bien terminer cette parenthèse ludique.

Et pour un team building plus original, des cadeaux 100 % locaux créés par l’Aventure du Sucre seront la récompense idéale après une journée passée ensemble. Le plus : ils sont personnalisables à l’effigie de votre entreprise. Des cartes cadeaux, qui donnent accès à la boutique, au musée ou encore au restaurant, sont aussi disponibles.

Rendez-vous sur le site de l’Aventure du Sucre pour en savoir plus :

https://www.aventuredusucre.com/en

Ces derniers mois ont été plutôt mouvementés chez 20/Vin ! Entre un programme de fidélité peaufiné et un subtil relooking de l’enseigne, c’est aussi un nouveau magasin qui voit le jour au Mahogany Shopping Promenade. Retour sur ces dernières actualités.

Une enseigne au plus près de ses clients

C’est au début de l’année 2021 que 20/Vin a décidé de revoir son identité de marque. Avec une identité visuelle plus épurée, c’est un tout nouveau concept, fait de partage et de convivialité, que l’enseigne souhaite proposer. « Nous souhaitons nous rapprocher de nos clients et créer pour eux une expérience plus dynamique », explique Angélique de Robillard, Brand Coordinator Wines chez Grays. Leur nouveau slogan, « L’Art de Vivre », imprègne donc chacune de leurs initiatives. Des catégories de couleurs éclatantes pour mieux repérer les produits à la mise en avant d’artistes locaux lors de leurs événements, c’est la relation client qui est ici mise à l’honneur.

Un système de fidélité amélioré

Dans ce désir d’offrir des expériences uniques à ses clients, 20/Vin – et, par extension, Grays – a revu intégralement son système de fidélité pour offrir des avantages accrus à ses clients les plus fidèles. Divisés en plusieurs paliers, les privilèges dépendent du montant dépensé à l’année et ne se résument pas à la seule enseigne 20/Vin et à ses services de bar et cave. Cocoon, Colors, L’Occitane en Provence… « Nous avons des marques fortes et nous avons souhaité innover et proposer des offres et événements qui combineraient ces marques pour une expérience plus engageante », souligne Angélique. C’est donc un nouveau programme de fidélité qui sait sortir des sentiers battus qui attend les anciens et nouveaux clients de Grays.

Un 20/Vin à l’image du renouveau

La toute nouvelle boutique 20/Vin, qui a ouvert ses portes au Mahogany Shopping Promenade, est en quelque sorte la première vitrine de cette nouvelle identité. Ses lignes épurées, sa décoration intimiste et chaleureuse et son magnifique comptoir au milieu du magasin invitent assurément au partage. « Nous avons aménagé notre boutique pour permettre à nos clients d’y vivre des expériences, avec la possibilité de venir participer à des dégustations en tout genre en magasin », dit Angélique. Et la bonne nouvelle : les autres magasins 20/Vin sont, eux aussi, en cours de relooking pour permettre à leurs clients de célébrer pleinement l’art de vivre en s’en remettant aux mains expertes de ses équipes.

 

Rendez-vous dans les boutiques 20/Vin !

Ça y est ! La campagne sucrière a débuté le 12 juillet et promet, comme toujours, d’être une période particulièrement intense. À quoi s’attendre cette année ? Laila Neuhausser, ingénieure biomasse, et Suraj Ramroop, chef d’exploitation, tous deux chez Terragen, nous en disent plus sur cette période d’effervescence.

Si de janvier à juillet, la centrale Terragen fonctionne au charbon, le reste de l’année, les chaudières tournent principalement à la bagasse et à la paille de canne issues des cannes récoltées quotidiennement dans les champs du groupe Terra et d’autres planteurs de la région. « À la différence de l’inter-campagne, c’est tout Belle Vue qui s’active pendant la campagne paille et bagasse. Il y a plus de vie, les équipes courent dans tous les sens… », nous raconte Laila.

Traditionnellement, c’est la bagasse qui est utilisée pour produire de l’électricité. Lorsque la canne est récoltée, elle est acheminée à la sucrerie où elle est broyée dans des moulins pour y extraire le jus – qui produira le sucre – et la bagasse. Cette dernière est alors envoyée via des convoyeurs directement à la centrale thermique. À son arrivée, une partie est brûlée directement, et le surplus est stocké dans un hangar et attend son tour.

« L’un de nos objectifs principaux est de ne pas entraver le travail de la sucrerie. C’est pour cela que nous brûlons la bagasse en continu, pour éviter qu’il y ait une accumulation de cannes à la sucrerie. En contrepartie, nous leur fournissons vapeur et électricité pour qu’ils mènent à bien leurs opérations », explique Suraj. C’est donc un travail de longue haleine, dont la préparation commence dès la fin de la campagne précédente !

Entre réparations et maintenance, il faut s’assurer que tout fonctionne avant la nouvelle campagne sucrière. « C’est une période très intense et parfois difficile. Nous devons parer à toute éventualité. L’année dernière, l’une de nos turbines est tombée en panne vers la fin de la campagne. Il nous a fallu nous adapter et opérer dans une configuration différente pour continuer à faire tourner la sucrerie et terminer la récolte, mais nous y sommes parvenus ! », continue-t-il.

Cela fait plusieurs années que Terragen a aussi à cœur de réduire sa consommation en charbon en raison de son impact environnemental. La centrale travaille ainsi à introduire de nouvelles biomasses, comme l’eucalyptus, plus respectueuses de l’environnement, dans la production d’électricité. La paille de canne, elle aussi biomasse de choix, a été introduite depuis quelques années déjà et des équipements additionnels ont été installés pour la manutention et le conditionnement des ballots.

Les récolteuses qui travaillent aux champs laissent tout ce qui n’est pas requis pour la production de sucre et de bagasse – dont les feuilles de canne. « C’est cette partie de la canne que nous souhaitons valoriser. Grâce à un formidable travail d’équipe, nous faisons des andains, ces grandes bandes de paille observables dans les champs, avant le passage des presses agricoles qui viendront ensuite faire de grands ballots de paille. Nous récoltons ainsi 50 % de la paille laissée aux champs », explique Laila.

Ces ballots de paille, qui peuvent peser jusqu’à une demi-tonne, sont alors chargés sur des remorques, avant d’être acheminés vers la centrale thermique. La paille y sera alors décompactée, puis broyée, avant d’être mélangée à la bagasse et brûlée dans les chaudières. La vapeur dégagée fera tourner la turbine, produisant ainsi de l’électricité. « Notre objectif, cette année, est d’arriver à produire 10 000 tonnes de paille. Nous y étions presque, en 2019 : nous avons atteint près de 9 700 tonnes », dit Laila.

Si la campagne 2021 démarre, comme chaque année, sous les pluies hivernales, les équipes sont plus motivées que jamais à donner le meilleur d’elles-mêmes. Une détermination qui, nous en sommes sûrs, ne tardera pas à porter ses fruits !

 

Le 10 août 1974 Michel Samynaden pousse la porte de la Mauritius OK Distillery Ltd qui se trouve alors a  Solitude et qui deviendra des années plus tard Grays Inc Ltd. A  peine âgé de 18 ans, il obtient son premier emploi en tant qu’ouvrier au sein de notre distillerie. Pres d’un demi sie cle plus tard, Michel est toujours la , solide comme un roc. A la veille de son départ a la retraite, ce jeune de 65 ans au regard pétillant nous livre, avec sagesse et humour, 47 ans d’une vie au service d’une compagnie. Regard sur des parcours croisés.

A  l’ère de l’évolution numérique, nos sociétés connaissent, depuis plusieurs décennies, une série de mutations qui se produisent a  l’échelle planétaire. Il en va de même dans le monde du travail, où il est de plus en plus rare de célébrer au sein d’une entreprise les 10 ans d’ancienneté d’un employé. Mais chez Grays Inc Ltd, nous sommes fiers de pouvoir compter, parmi nos 512 employés, 64 personnes qui ont passé la barre des 10 ans d’ancienneté, 45 salariés qui sont avec nous depuis au moins 15 ans et 76 employés avec qui nous travaillons depuis plus de 20 ans.

Rencontrer Michel, l’écouter nous raconter l’histoire de sa vie, c’est un peu se plonger dans l’histoire de Grays Inc Ltd – leurs parcours étant intimement liés l’un a  l’autre. Michel est né à Solitude en 1956. Il est le troisième frère d’une fratrie de 11 enfants. C’est avec beaucoup de gratitude qu’il repense à ce petit bout de femme qu’était leur mère, cette personne incroyablement forte qui les a bercés d’amour : « Tout ce que nous avons aujourd’hui, c’est un peu grâce à elle », nous confie-t-il.

Michel est un enfant du sucre. Il partage avec nous les souvenirs d’une adolescence heureuse passée sur la propriété sucrière de Solitude, où le sport avait une place de prédilection dans sa vie : « J’étais un grand sportif dans ma jeunesse, j’ai fait de tout ! Du volley-ball, du football, du basket-ball, de l’athlétisme, des cross, et même un peu de danse », ajoute-t-il avec un éclat de rire. Ses souvenirs partagés sont colorés d’humour et de sagesse, avec lui nous oscillons sans cesse entre fou rire, échanges philosophiques et spiritualité. Ses deux premières années dans l’usine de Solitude, il les passe dans la distillerie – même s’il nous explique qu’à l’époque, toutes les sections étaient regroupées. Ce n’est qu’en arrivant à Beau Plan que le travail sera compartimenté entre la chaudière, la distillerie et l’embouteillage. Il avait 20 ans lorsque lui et d’autres colle gues, dont Gaëtan Françoise, sont envoyés à l’embouteillage.

Nous regardons ensemble, à travers la vitre du bureau, l’usine qui vit et fourmille sous nos yeux, ces hommes et ces femmes qui constituent ce que Jean-Raymond Harel appelait « le coeur de Grays ». Il me raconte l’évolution de certains produits, leur histoire. Ceux qui se sont éteints, comme Whispers, et ceux qui sont toujours là, forts et solides, comme le Seven Seas. Michel a passé douze dans l’usine de Solitude. De la distillerie, il est passé à l’embouteillage : « toutes les boissons produites ou préparées passaient entre mes mains », rigole-t-il. Cela fait maintenant 20 ans que ce père de deux garçons est responsable de l’opération et du bon fonctionnement de la chaudière. Il nous révèle que son secret réside dans l’amour du travail : « Sans amour, il n’y a rien ! », conclut-il. Ils n’étaient pas nombreux, alors, et Michel se rappelle de ce que Max Maujean, leur Manager de l’époque, leur avait confié : « Missier Maujean ine dir nou, nou meme bane futur employés ki pu roule sa lusine la plu tar ». 45 ans se sont écoulés depuis. Avec le recul, Michel se dit en souriant que Max Maujean avait raison.

Son amour du travail est communicatif. Il valorise le travail d’équipe, le respect de l’autre et la modération en toute chose. Finalement, c’est la joie au coeur qu’il partage avec nous sa passion pour les voyages, et son engagement religieux et social – qu’il compte bien développer davantage une fois qu’il sera à la retraite. Plein d’espoir, il attend que la situation sanitaire se stabilise pour pouvoir s’envoler avec son épouse à la découverte de Medjugorje et de Lourdes, un voyage prévu de longue date.

Une page se ferme, une nouvelle s’ouvre pour Michel. Mais pour Grays, c’est également une page de notre histoire qui se tourne avec le départ progressif de quelques-uns de nos doyens,ceux qui ont connu la transition, qui ont vu naître et fleurir notre usine de Beau Plan, eux lestémoins de notre évolution en cours. Michel Samynaden incarne cette génération qui nous arejoint au sortir de l’adolescence, qui a avancé et traversé les différentes étapes de la vie ànos côtés. Ces hommes et ces femmes, fort de leurs expériences, ont su transmettre auxnouvelles générations les rouages du métier, avant de leur laisser la place.

Michel, merci pour toutes ces années passées avec nous, merci d’avoir fait partie de cette aventure humaine pendant 47 ans. Michel, notre cher doyen, toute l’équipe de Grays vous salue et vous souhaite une bonne continuation.

Lieu de rencontre et d’échange artistique, le Creative Park a été inauguré en 2018. Depuis, il a été le siège de belles initiatives visant à rassembler les communautés avoisinantes et faire vivre l’art et la culture. L’arrivée de ses deux nouveaux locataires promet de belles choses en perspective… et beaucoup de créativité !

Axel Ruhomaully, sculpteur de lumière

D’origine belgo-mauricienne, Axel Ruhomaully est photographe depuis 20 ans. Sa spécialité : ce qu’il appelle ses « pochoirs de lumière ». Cette technique signature qu’il a mise au point lui-même est à la croisée des genres et mêle cinématographie, photographie et narration. C’est une véritable représentation théâtrale qui, à coups de flash, se met en place et où Axel, tel un metteur en scène, dialogue constamment avec ses sujets. Car celui-ci est un conteur qui, en conjuguant passé et présent, cherche à raconter une histoire unique. Ce qui le porte : faire parler des objets, des endroits d’exception, avant que leur voix ne tombe dans l’oubli. Son exposition « Bijoux de Mécanique » en cours au Musée de l’Air et de l’Espace au Bourget à Paris en est d’ailleurs un bon exemple. Son talent et sa créativité ne passent pas inaperçus : en janvier 2020, il intègre le cercle très restreint des 40 Ambassadeurs de Canson Infinity pour représenter la marque à l’international.

C’est aux Beauhinias, l’ancienne maison de l’Administrateur de Beau Plan, que l’emmène sa prochaine aventure artistique. En effet, en juillet, Axel y ouvrira un studio destiné à créer des portraits d’art sur mesure dans un cadre exceptionnel. « Je cherchais depuis quelque temps l’écrin idéal pour installer mon studio photo, explique Axel. Beau Plan et son Creative Park sont naturellement devenus un choix évident. J’aime l’idée de travailler en intelligence collective et en interconnexion avec les autres créateurs et artisans du Creative Park ».

Des personnalités, dont Thomas Pesquet, se prononcent sur l’exposition « Bijoux de Mécanique » : https://www.youtube.com/watch?v=gZATZVNbCn0

Tour d’horizon de quelques projets d’Axel : https://vimeo.com/536768114

Wheel and Barrow lance l’Atelier des Artisans

Wheel & Barrow, la « brouette porteuse de talents et de concepts », est une agence événementielle qui sait sortir des sentiers battus. Lancée en 2018, elle souhaite redonner ses lettres de noblesse à un artisanat qui tend à disparaître. Une question se pose alors : comment mettre l’événementiel au service de l’artisanat mauricien ?

De cette question naît l’Atelier des Artisans, une aventure humaine, un lieu de partage et de créativité. L’idée est simple : mettre à disposition un atelier où artisans, designers et clients peuvent dialoguer et concevoir. Cet espace de partage entend s’appuyer sur la tradition des savoir-faire locaux et leur transmission pour créer une enclave créative vibrante et mettre en avant les visages de l’artisanat local.

Dans ce lieu de synergie, les individus côtoient les imaginaires dans un libre échange permettant de créer à l’infini, mais aussi de transmettre un savoir-faire – qui tend sinon à s’estomper avec le temps par manque de partage. L’Atelier des Artisans, c’est également des workshops DIY et un accès libre aux bricoleurs amateurs.

La mission de l’Atelier : participer au rayonnement de l’artisanat local, valoriser le savoir-faire de l’artisan et créer des emplois tout en promouvant des valeurs telles que la solidarité, l’écologie et la mixité sociale. « Le Creative Park est un lieu qui cherche à encourager le partage, l’innovation et la créativité, explique Emmanuel Maujean, fondateur de Wheel & Barrow. Y installer notre premier atelier était donc une évidence. Car s’installer dans le cadre dynamique de Beau Plan, c’est non seulement s’installer au cœur de la Smart City, mais c’est aussi se rapprocher d’artisans et artistes déjà présents et participer avec eux au développement d’un lieu collaboratif où le partage est roi ».

« Arret met dife », « to met dife to fini dan caso »… Fruit d’une collaboration entre Terra, la police, les pompiers, la Mauritius Cane Industry Authority et le Mauritius Sugar Syndicate, une campagne de sensibilisation et d’éducation a débuté le 21 juin dernier pour s’attaquer à un problème considérable : les incendies dans les champs de canne. Ces derniers ont en effet des conséquences graves notamment en matière de sécurité et d’écologie.

Les incendies : une pratique agricole dépassée

Fin 2020 : alors que de nombreux feux ont, tout au long de l’année, ravagé les champs de Terra, un comité interne se met en place pour régler ce problème d’ampleur. 25 % des 6 000 hectares de terres sous culture de canne du groupe sont partis en fumée. Si la mise à feu des champs répondait, autrefois, à une tradition agricole, cette pratique est depuis longtemps révolue.

« Pour plus d’efficacité, nous tendons vers la mécanisation de toutes nos opérations, nous explique Emeric Vigier de Latour, Communications Manager du groupe. Les planteurs suivent, par exemple, un tracé GPS précis, alors que des drones survolent les champs pour identifier les terrains où la coupe serait entravée. Nous avons complètement abandonné la mise à feu des champs, mis à part dans les rares cas où le terrain reste difficilement mécanisable ».

Des enjeux considérables

Cette ancienne méthode – qui permettait, avant l’avènement de la mécanisation agricole, de débarrasser les champs de tous ses éléments indésirables – pose en effet de nombreux risques. Elle met en péril la vie des gens vivant à proximité des champs, puisqu’il ne suffit que d’une braise aventureuse pour mettre le feu aux maisons alentour ou même à la station d’essence Total de Belle Vue. Pour contrer ce danger, le gouvernement est sans appel : les pyromanes encourent jusqu’à 20 ans de prison.

La mise à feu intempestive des champs présente d’autres enjeux, notamment économiques. Dans un pays mis à mal par la situation sanitaire, l’industrie sucrière représente un pilier économique de poids. Son prix a récemment été revalorisé – le prix du kilo de bagasse est, par exemple, passé de Rs 500 à Rs 3 300. Cette industrie permet par ailleurs de rapatrier des devises étrangères.

En ce sens, la campagne de sensibilisation a aussi une valeur éducative : elle vise à apprendre aux planteurs à gérer les suites d’un incendie dans leur champ. Il leur faut, en effet, ramener les cannes brûlées sous 48 heures, délai au-delà duquel la canne risque une perte de qualité considérable. À chaque jour qui passe, c’est 1° de pureté en moins pour les cannes récoltées et un sucre de moins bonne qualité qui est proposé sur le marché international.

Un impact écologique considérable

L’impact écologique de ces incendies est aussi décisif car ils entraînent des pertes considérables en biomasse. En effet, la bagasse et la paille de canne sont utilisées pour produire de l’électricité. Si elles sont perdues, on doit forcément se tourner vers le charbon qui, de son côté, est importé – et requiert donc des devises étrangères. Qui dit importation de charbon, dit aussi coûts de fret supplémentaires et émissions de CO2 non nécessaires.

Cette campagne, qui permet d’instaurer un dialogue et de donner une voix aux policiers, pompiers, experts et habitants de la région, s’étendra jusqu’à fin août ou début septembre et permettra ainsi de rappeler les enjeux de ces incendies qui mettent en péril la vie des habitants, mais aussi notre pays.

Lancé en 2020, le journal annuel de Beau Plan sort ce mois-ci son second numéro… qui laisse deviner de beaux projets en perspective ! Offrant un aperçu complet des développements qui ont déjà commencé à façonner la ville de Beau Plan, il dévoile notamment le tant attendu Mahogany Shopping Promenade.

Le journal de Beau Plan, distribué dans la région peu avant l’ouverture du Mahogany, nous propose, à coups de couleurs vives, un survol détaillé des deux dernières années qui, riches en projets entamés et aboutis, ont su transformer le visage de Beau Plan et repenser le développement de la région.

Divisé en 5 rubriques correspondant à ses piliers (Live, Work, Play, Learn et Create), le journal retrace par exemple les derniers développements résidentiels tout en donnant la parole aux premiers résidents. Il dresse aussi un tableau des différentes offres commerciales pour faire de Beau Plan un hub et dynamiser la région, et présente les différentes initiatives mises en place pour ériger la ville en tant que centre culturel et créatif où se conjuguent art, éducation et artisanat. Journal de rencontres, c’est toute la communauté de Beau Plan qui s’y exprime pour donner une voix aux projets et à la ville elle-même.

Le sujet phare du journal : la présentation de l’une des pierres angulaires de la Smart City, le Mahogany Shopping Promenade. Avec son architecture épurée et avant-gardiste, ce centre commercial est bien plus que cela : il s’agit d’un projet d’un genre nouveau, entre expérience shopping et lieu de vie paisible. Son ouverture, prévue pour le 24 juin, représente un véritable tremplin pour la croissance de Beau Plan. Et pour célébrer l’ouverture du Mahogany – et, par extension, l’ouverture de la ville à tous –, le journal propose de nombreux coupons pour permettre aux lecteurs de profiter de réductions attractives à utiliser dès leur première visite dans les galeries du Mahogany.

Beau Plan est une ville en ébullition qui n’en a pas fini de nous en mettre plein la vue. Comme en témoignent les nombreux projets à venir présentés dans le journal !

Voilà près de 20 ans que l’Aventure du Sucre, dans une usine reconvertie en musée, régale petits et grands. Ici, l’histoire de l’île et de la production sucrière se mêlent aux processus de fabrication du sucre et de ses coproduits. Devenu un point d’arrêt incontournable, ce domaine patrimonial est devenu une institution dans la région. Voici, cependant, 5 anecdotes que vous ne connaissiez probablement pas sur ce monument historique…

1. Le sucre, rien que le sucre !

Les sucres spéciaux sont un produit mythique de l’île qui en est le premier producteur mondial ! Ils sont au nombre de 18. Chacun possède une « composition signature » unique en termes de couleur, texture et goût, et contient des minéraux essentiels à la santé comme le fer, le calcium, le potassium, le phosphore ou encore le magnésium.

Mercotte, jury de la célèbre émission « Le Meilleur Pâtissier » a découvert toute la gamme à l’Aventure du Sucre et est devenue fan de ses sucres gourmands qui représentent les saveurs les plus fines. Leurs arômes inégalables en font un ingrédient incontournable des pâtisseries du restaurant Le Fangourin, élaborées avec ces sucres bruns naturels 100 % locaux.

Découvrez des idées recettes sur leur site web et sur les réseaux sociaux :
https://www.aventuredusucre.com/fr/degustez.aspx | https://bit.ly/2RlPurH

2. Un escalier royal

En septembre 1956, l’île Maurice est en ébullition. Les foules se pressent et envahissent Port-Louis pour accueillir la princesse Margaret, sœur de la reine Elizabeth II. Celle-ci s’apprête à sillonner l’île en trois jours intenses et doit, sur sa route, s’arrêter à la sucrerie de Beau Plan pour une visite. L’usine s’est faite belle pour l’occasion : un nouvel escalier y a été installé, en remplacement de l’ancien escalier en fer, pour accueillir comme il se doit la princesse. Malheureusement, changement de dernière minute : le programme de la princesse est modifié et celle-ci ne verra jamais l’escalier érigé en son honneur !

3. Un pan de l’histoire sauvé de justesse

Une page de l’histoire du sucre se tourne définitivement en 2000. Les chalands, ces bateaux à fond plat utilisés jusqu’alors pour transporter les sacs de sucre des quais de Port-Louis aux navires, n’ont plus de raison d’être : désormais, le sucre peut être transporté en vrac dans les bateaux. Destinés à être détruits à Madagascar, ces vestiges d’un autre temps s’entassent dans le port avant leur dernier voyage. L’Aventure du Sucre, alors en construction, arrive à intercepter le dernier chaland et l’achemine vers le musée. Pour l’accueillir, une partie du bâtiment est démontée, de fait de la taille considérable du bateau. Mémoire des temps passés, ce chaland est aussi une ode à l’acharnement des dockers, qui portaient chaque jour sur leurs épaules des dizaines de sacs pouvant peser jusqu’à 80 kg chacun.

4. Des danseurs talentueux

Les vœux de fins d’année de l’Aventure du Sucre sont toujours très entraînants ! Chaque année, les collaborateurs du musée et du restaurant se réunissent pour apprendre une chorégraphie. Ensuite, tous se mettent en scène devant la caméra pour notre plus grand plaisir. Cet exercice requiert de la concentration et de la bonne humeur pour des performances qui swinguent. Bravo les artistes !

À (re)découvrir ici :

L’Aventure du Sucre_Stayin’ Alive
L’Aventure du Sucre_Celebration
L’Aventure du Sucre_Like Sugar

5. Une belle combinaison de nature et de culture

Qu’il fait bon flâner à l’Aventure du Sucre ! Un agréable jardin parsemé de fleurs d’hibiscus, un potager verdoyant où les légumes sont récoltés et directement acheminés à la cuisine pour la préparation des plats savoureux du Fangourin… Et pour sublimer cet univers, de jolies fresques sur les murs extérieurs du musée, élaborées par des artistes locaux, dont par exemple Daphné Doomun et Dévid, pour une balade hors du temps.