Friday, May 16, 2025 15:45:01

Rs 22.20

Si la journée, Preety Baboo assume haut la main ses responsabilités au sein de l’usine de Terra Milling, le reste du temps, cette Assistant Electrical and Automation Manager se transforme en véritable rat de bibliothèque.

Passion héritée de ses parents dès sa plus tendre enfance, elle dévore les livres, tous styles confondus : bandes dessinées, fictions, romans historiques, en version papier ou électronique… « La lecture me permet de m’évader », nous confie-t-elle.

Cet appétit pour la connaissance, cela fait 6 ans qu’elle l’emmène tous les jours avec elle sur son lieu de travail, chez Terra Milling. Embauchée en tant qu’Assistant Electrical Manager en 2015 pour tout ce qui touche à l’entretien des équipements, elle s’intéresse très vite à l’automatisation et à la programmation des équipements. « L’automatisation, la programmation et la sélection des équipements permettent d’améliorer les opérations et de les rendre plus efficientes », nous explique-t-elle. Un travail essentiel dans une entreprise qui n’a de cesse d’innover pour se dépasser.

Avec l’arrivée récente d’un nouveau chef de département, Preety a, dans la foulée, vu ses responsabilités redéfinies pour devenir Assistant Electrical and Automation Manager, en regard de son dévouement et de sa passion d’apprendre. « Avec ce métier, on en apprend tous les jours et, avec la technologie, tout évolue constamment », ajoute-t-elle. Car, dans son travail, on n’arrête jamais de se tenir au courant des nouveautés pour le bon fonctionnement des équipements : un véritable challenge au quotidien !

Si le cerveau de Preety bouillonne tant au travail qu’à la maison, la fin d’année et une fin de coupe précoce lui ont permis de bien se reposer pour attaquer 2021 sur les chapeaux de roues.

Avec l’envie de se positionner comme un partenaire fiable pour le développement durable des communautés de la région, le groupe Terra a créé sa fondation en décembre 2009. Dix ans après, l’heure est au bilan. Et à la célébration.

Le 8 décembre dernier, étaient réunis au Creative Park de Beau Plan les différents acteurs et bénéficiaires de Terra Foundation pour célébrer ensemble son dixième anniversaire. L’occasion de faire un bilan sur les projets parrainés et actions effectuées, mais aussi de remercier tous les partenaires, volontaires du groupe et travailleurs sociaux, qui ont uni leurs efforts pour cette cause : « Cette cérémonie est avant tout un hommage au formidable travail abattu par les travailleurs sociaux et les volontaires de Terra, qui œuvrent de concert dans l’objectif d’améliorer le bien-être et les conditions de vie des bénéficiaires, explique Marie-Annick Auguste, CSR Manager de Terra Fondation. Nous avons profité de cet événement pour remercier ces employés qui se sont dévoués aux actions communautaires de la fondation au cours des dix dernières années. Nous sommes fiers de contribuer, chaque jour, à rendre meilleure la vie des membres de la communauté ».

Fort de son engagement pour la région de Pamplemousses, où Terra est un acteur économique majeur, le groupe a plus particulièrement concentré ses efforts dans cette zone. À travers six axes d’intervention, à savoir l’éducation et la formation, la diminution de la pauvreté, la santé, l’environnement, le sport, le patrimoine et la culture, Terra Foundation collabore en effet de façon continue avec diverses ONG de la région depuis une décennie. Marie-Annick Auguste le confirme : « La fondation croit en un accompagnement ciblé et durable, afin de mieux aider les bénéficiaires et de trouver des solutions plus adaptées à leurs besoins ».

Au total, ce sont pas moins de 263 projets (dont 19 à Rodrigues) qui ont été parrainés par la fondation sur cette période, pour un investissement global de Rs 79 millions. Parmi eux, 87% d’initiatives bénéficient directement au Nord du pays et ses habitants.

« Il est très important pour le groupe d’apporter sa contribution au développement local et à la vie de la communauté en soutenant les initiatives visant à améliorer la vie des habitants. Nous entretenons, aujourd’hui, des relations très privilégiées et amicales non seulement avec les ONG mais aussi les bénéficiaires, car nous croyons fortement que pour faire avancer les choses, il est impératif que nous connaissions les réalités du terrain. Dix ans après, nous pouvons dire que nous sommes très heureux et fiers du parcours et des accomplissements des ONG partenaires de Terra Foundation », souligne Nicolas Maigrot, CEO de Terra.

Les SuperNovas – autrement dit, les ambassadeurs du changement chez Novaterra – prennent leur mission très au sérieux ! Si les mois de confinement ont provisoirement suspendu leur Culture Programme si bien entamé, ils se sont rattrapés en beauté pour clore l’année comme il se doit avec un jeu de piste à grande échelle. Retour sur cette chasse à l’indice géante !

« À la découverte de Beau Plan » est le nom du jeu de piste imaginé par le comité organisateur de Novaterra pour consolider l’engagement de leurs collaborateurs. Un jeu de piste au cœur du projet phare de l’entreprise, en voilà une idée lumineuse pour fédérer les équipes !

« Il nous a semblé une bonne idée d’emmener nos collaborateurs à comprendre les cinq axes qui orientent le développement de Beau Plan : Live, Work, Play, Learn, Create. Au quotidien, chacun travaille sur un aspect du concept. Une course à l’indice, qui les a menés à travers tout Beau Plan et leur a donné une vue d’ensemble de ce qu’ils bâtissent ensemble. Non seulement c’est bon pour le moral, mais le format “jeu de piste” renforce aussi la solidarité, oblige à se concerter et réveille un véritable esprit de solidarité qui sommeille en chacun ! Il en faut pour attaquer le marché », explique Emeric Vigier de Latour, Communications Manager.

Mission réussie pour cette opération de team building, qui a suscité un engouement dépassant les espérances de ses organisateurs !

Répartis en six équipes, les collaborateurs ont reçu, chaque vendredi, une « mission » par e-mail. Un jeu de mots à deviner sur les fleurs du paradis ? Et les voilà lancés vers Le Hameau, où le « Live » de Beau Plan prend tout son sens. Une formule mathématique ? Ruée vers les nouveaux espaces du Business Park, pour découvrir comment on « Work » à Beau Plan… Ils ont ainsi recomposé l’ensemble du puzzle, se prenant en photo ou en vidéo pour se plier à l’arbitrage de la gardienne des énigmes, Marie-Christine Adjoodah.

« Nous étions sur une bonne lancée avant le confinement, avec des Quick Wins et des projets pour dynamiser la nouvelle culture d’entreprise de Novaterra. Suite au confinement, il était nécessaire de revoir notre stratégie pour galvaniser les équipes. Au-delà de découvrir Beau Plan, ce jeu avait pour but de fédérer les employés autour des valeurs de la Novateam. Je dois dire que nous ne sommes pas déçus de l’engouement des employés. On avait donné une semaine aux équipes pour réaliser chaque épreuve. Mais dès 17h15, le vendredi même, ils étaient à courir dans tout Beau Plan ! Le fait que les SuperNovas n’aient eu aucun mal à booster les équipes pour qu’elles participent est pour moi l’illustration même d’une communauté solide, unie par une compréhension de leur mission et des liens d’amitié. C’est tout l’objectif du Novateam, Growing Lives – Novaterra Culture Programme », se réjouit Stéphane Louise, HR Manager – Project & Services.

Très symboliquement, la course s’est achevée au Lakeside, futur cœur de Beau Plan… Amenés à « Create » un dessin illustrant leur vision de Beau Plan dans dix ans, ils ont gardé de ce moment le sentiment que tout reste encore à créer et que chacun a sa carte à jouer pour faire naître la Smart City de demain.

À la fin de ce jeu de piste, chacun est reparti… prêt à faire la fête ! L’ultime enjeu était en effet la révélation du secret le plus convoité du moment : le thème de la fête de fin d’année ! C’est avec l’envie de continuer à s’amuser tous ensemble que les collaborateurs de Novaterra se sont donné rendez-vous le 4 décembre pour célébrer la fierté d’être partie prenante d’un si beau projet.

Qu’existe-t-il de meilleur que la musique pour célébrer le partage et la diversité ? Rien de mieux que Kaz’Out pour effacer… Res ou LaKaz ! Pari réussi pour Terra qui a parrainé ce rendez-vous toujours très attendu et réuni près de 2 000 festivaliers pour une soirée conviviale autour de nos talents locaux. Retour sur de grands moments d’émotions et d’échange.

L’esprit de Kaz’Out, c’est la rencontre, de rythmes et d’univers. Elle s’est faite de belle manière entre les habitants de Beau Plan et les organisateurs du festival. Impliqués dans sa création dès les premiers jours, une trentaine de jeunes de la région ont pu cheminer aux côtés de professionnels du métier de l’événementiel. Certains se sont portés volontaires pour créer la décoration du cadre, d’autres pour monter la sono, d’autres encore pour donner un coup de main à la logistique… « En intégrant ces jeunes aux préparatifs, nous voulions qu’ils s’approprient l’événement, qu’ils en fassent le leur. C’est vraiment ce qui s’est passé », confirme Marie-Annick Auguste, ravie du feedback des diverses ONG.

Kaz’Out, c’est aussi un « éco-festival ». De l’anti-gaspillage façon Foodwise aux jardins de permaculture d’Island Bio, l’événement a permis le partage d’idées entre les nouveaux acteurs du développement durable. Il a aussi fait entendre ces histoires plus proches de nous, et peut-être moins connues. Celle, par exemple, des jeunes du Youth Council de Pamplemousses – Rivière du Rempart qui, depuis un an, initient leurs voisins à des pratiques durables : trier le plastique de leurs déchets, utiliser des bacs à compost, récolter les huiles usées, réduire la consommation d’énergie… Des petites mains qui ont montré la ferveur de leur engagement en gérant avec succès les déchets du festival !

Ce sont autant d’efforts que Terra souhaitait encourager. Les filiales du groupe ont travaillé ensemble à la réalisation de ce projet : Novaterra, porteur du développement intégré de Beau Plan, Terragen, acteur « vert » par définition, et nos dynamiques partenaires de culture et de loisirs, l’Aventure du Sucre et Grays.

Après avoir finalisé le recensement des plantes de la demeure de La Villebague, l’Aventure du Sucre vous invite à vivre un moment pas comme les autres au cœur de ses jardins… Découverte.

En famille ou avec vos collègues, vous êtes à la recherche d’une expérience unique à la découverte du patrimoine naturel mauricien ? Alors laissez-vous entraîner par l’Aventure du Sucre dans un moment hors du temps : à travers une escapade pittoresque dans les jardins du gouverneur de la demeure de La Villebague, l’équipe vous invite à vous familiariser avec la faune tropicale qui orne le parc du domaine : ylang-ylang, rose de porcelaine, olivier de Ceylan et giroflier… une collection impressionnante d’espèces vous y attend !

En plus de découvrir leur origine, vous apprendrez au cours de cette journée les usages et des anecdotes sur chaque espèce. Saviez-vous, par exemple, que Pierre Poivre suggéra la plantation de haies de bambous comme marqueur de délimitation entre deux terrains et canal d’irrigation naturel ? Ou encore, que la bigarade est reconnue pour traiter l’insomnie et l’anxiété ?

Le référencement des plantes et arbres de la Villebague a été mené à bien par l’équipe de l’Aventure du Sucre. Ce joli livret rempli d’astuces et anecdotes accompagne agréablement la visite de la propriété – laquelle invite à une pause hors du temps sous la varangue de la demeure, avec service de thé à la mauricienne et mignardises, suivie de la visite du jardin botanique puis de la mise en terre d’un arbre endémique. Après cette escapade à travers les siècles, rendez-vous à l’Aventure du Sucre pour la suite de la journée : déjeuner au restaurant Le Fangourin, visite guidée du musée puis dégustation de sucres spéciaux, rhums et jus de fangourin au Village Boutik. Tout un programme !

La Villebague est la plus ancienne demeure coloniale de l’île. Construite en 1759, elle doit son nom actuel à René Magon de la Villebague, officier supérieur de la Compagnie des Indes et gouverneur des îles de France et Bourbon de 1755 à 1759. Aujourd’hui, elle appartient au groupe Terra. Célèbre pour avoir accueilli l’actrice française Brigitte Bardot, La Villebague fut aussi la demeure du peintre Gaëtan de Rosnay et de ses fils Arnaud et Joël, reconnus notamment pour leur pratique novatrice du surf. Ses jardins abritent une faune singulière et rare qui témoigne de la diversité botanique de l’île Maurice et sont une ode à sa belle histoire.

Vous souhaitez faire cette visite avec vos proches ou organiser votre team building autour de la nature ? Contactez David Baissac, Sales & Marketing Manager de l’Aventure du Sucre : marketing@aventuredusucre.com ou 2437900.

Réforme de l'industrie sucrière

Au cours d’un entretien exclusif avec Business Magazine, Nicolas Maigrot, CEO du groupe Terra, partage sa vision sur une restructuration jugée nécessaire de l’industrie sucrière mauricienne.

L’étude de faisabilité de la Banque mondiale sur la réforme de l’industrie sucrière mauricienne était attendue début 2020, mais sa réalisation a été freinée par la pandémie de la Covid-19. Quelles sont les retombées de ce retard sur l’industrie et ses acteurs ?

Le coronavirus a effectivement occasionné un retard au niveau des consultations avec la Banque mondiale, qui s’est répercuté sur la date de soumission du rapport final. Celui-ci sera présenté en fin d’année 2020.

Les échanges avec les différentes parties prenantes ont commencé via des visio-conférences dans le but d’activer les réflexions sur ce sujet vital pour le pays, et avec l’objectif ultime d’assurer la pérennité de ce pilier économique. En parallèle, une présentation a également été faite par Nodalis sur la valorisation de la bagasse. De ces premiers échanges, un consensus émerge entre le gouvernement et les différents opérateurs : la bagasse n’est pas rémunérée à sa juste valeur aujourd’hui, une revalorisation doit donc être actée.

Il est de plus en plus nécessaire d’aboutir à une proposition sur un « biomasse framework » dans lequel la bagasse et la paille de canne seraient revalorisées. Cela permettra de donner une meilleure visibilité à l’industrie et facilitera les plans d’investissements des secteurs agricole et sucrier. Un retard important a eu lieu pour assurer la replantation, dû principalement à un manque au niveau financier.

Parmi les mesures nécessaires pour soutenir le redéveloppement du secteur, il est important que le montant dû aux autres catégories de planteurs, relatif au prix de la bagasse, soit réglé : cela permettra aux principaux acteurs de l’industrie de respirer.

Vous êtes en première ligne des consultations avec les techniciens du groupe de la Banque mondiale pour élaborer la vision de cette réforme. Avez-vous l’impression que l’on avance dans la bonne direction, et que les enjeux du secteur ont été entendus ?

Il est important de repenser en profondeur le secteur sucrier. Dans ce contexte, la Banque mondiale est un partenaire de choix en regard de son expertise et de sa capacité à apporter une vision extérieure des enjeux et opportunités. Son expertise repose sur des modèles de prévision pour aider à une refonte du système : c’est un atout de taille pour le pays. Il est cependant nécessaire d’adopter une démarche holistique pour prendre en compte tous les paramètres et de travailler en synergie avec les parties prenantes impliquées. Nous sommes confiants sur l’issue positive de ces démarches, et des décisions qui permettront de revaloriser et même dynamiser ce pilier sur lequel le pays s’est construit.

Comment accueillez-vous les résultats initiaux des recherches, partagés avec les opérateurs du secteur, et « l’approche innovante » avalisée par le gouvernement mauricien pour envisager l’avenir de ce pilier ?

La Banque mondiale en est encore à un stade préliminaire de son intervention. Les nombreuses consultations avec les parties prenantes amèneront plus de visibilité sur les prochaines étapes. Cette approche implique un long travail, des consultations régulières et une avancée commune. La Banque mondiale s’appuie sur un certain nombre de rapports existants et dont les analyses et recommandations débouchent vers des conclusions similaires.

Il existe une perception selon laquelle l’industrie sucrière est un segment qui reçoit de nombreuses subventions. Mais la réalité est que c’est plutôt l’industrie sucrière qui contribue de manière significative au soutien d’autres secteurs clés, comme l’énergie par exemple.

Y a-t-il consensus sur la protection complète du marché local contre les importations des sucres à prix préférentiels, une augmentation de la production de sucres spéciaux, ou la diversification des marchés d’exportation des sucres mauriciens ?

Il y a un commun accord sur l’idée que le pays doit augmenter sa production de sucres spéciaux. Cette démarche permet à tous les planteurs et producteurs de bénéficier d’une prime additionnelle, tout en sachant que cette augmentation ne peut qu’être graduelle, étant sur un marché niche.

La diversification des marchés d’exportation est une question sans cesse débattue au sein du Syndicat des Sucres pour trouver des pays qui seront de nouveaux relais de croissance pour le secteur, et permettront de ce fait d’obtenir de meilleures primes. Nous comptons beaucoup sur l’exportation en Chine, pour laquelle nous attendons toujours la ratification du traité permettant d’exporter nos sucres spéciaux à des tarifs préférentiels.

Dans le cadre d’une stratégie visant à améliorer les revenus des producteurs, nous prônons de vendre une partie de la production locale sur notre marché – décision qui, par ailleurs, pourrait être une bonne solution pour favoriser le « made in Moris » et réduire l’impact carbone de nos exportations. Il convient cependant, pour cette stratégie, de prendre en considération le fait que la consommation annuelle de sucre à Maurice approche les 35 000 tonnes, soit environ 10% de notre production nationale.

Comment s’annoncent la récolte et la production sucrière pour l’année 2020 ?

Nous avons réussi à nous adapter aux contraintes et défis posés par la période de confinement. Nous avons été en mesure de finaliser les préparatifs de la coupe ainsi que des usines malgré les délais serrés – un exemple de plus de l’efficacité et de l’adaptation des acteurs du secteur dans un contexte inédit. La coupe se poursuit, et les prévisions restent sur une production d’environ 300 000 tonnes de sucre au niveau du pays.

Ce taux de production est cependant menacé par de nombreux incendies, le plus souvent volontaires. Depuis le début de la coupe, plus de 500 hectares de cannes dans le Nord ont été brûlés. Nous avons donc dû réorienter la coupe pour limiter les pertes. Ces incendies sont un réel problème pour l’industrie et des solutions doivent être trouvées pour y remédier.

Selon le Lead Agricultural Economist de la Banque mondiale, le service de conseil pourrait également servir de déclencheur pour une transformation plus large et profonde de l’industrie sucrière, mais aussi des secteurs agricole et énergétique. Vos commentaires ?

La décision de débuter une collaboration avec la Banque mondiale n’est que l’étape préliminaire de cette réforme. Nous souhaitons tous que cette réforme soit un grand succès car elle aura des répercussions positives sur d’autres aspects de l’économie nationale, tels que les rentrées en devises étrangères, la protection de l’environnement, le développement rural ainsi que l’emploi. Elle permettra également d’optimiser les opportunités à saisir pour impacter positivement la production énergétique, notamment à travers la biomasse.

C’est dans une ambiance de sortie scolaire, avec crams-crams et casquette, qu’une centaine de collaborateurs ont quitté leurs bureaux, les 21 et 22 octobre derniers, pour une visite des champs. Parce que l’avenir de l’agriculture passe par l’efficience et la rentabilité, le digital est au cœur du travail des champs. Cet eductour, organisé par l’équipe de Terragri et animé par Ved, se voulait une découverte, sur le terrain, de l’agriculture de précision. Le projet, en réalité, a été plus que cela.

Derrière la technicité, il restera toujours les hommes. Les opérateurs de nos machines agricoles ont vécu cette visite comme une reconnaissance de leur métier. Pour Naden, tout heureux de prendre le micro, c’est un retour à la terre. « Se travay later ki pe fer lekonomi Maurice bouze, ki pe nouri nou. C’est là que tout commence. Dimunn pe realize aster, zot tou pe rod plante… », dit-il. Chez Frederic, qui se charge des « heavy duties », les sols tenaces, on sent beaucoup de fierté à déployer l’artillerie lourde. « Nou ena tou, nou pa mank narien! », lance-t-il.

Ils étaient une dizaine à monter à bord de leurs machines pour faire le show à tour de rôle. Dynamique Master of Ceremony, Ved s’efface et veille à la bonne synchronisation. Des charrues au semoir, des distributeurs d’engrais au pulvérisateur, Deven, Navin, Yannick et les autres montrent comment leur équipement intègre les dernières innovations. Dans l’assistance, les uns se hasardent à grimper à bord du tracteur, les autres veulent actionner le drone, la petite vedette qui scrute et scanne les champs. Partout, ces solutions connectées, qui facilitent désormais le travail des champs, font écarquiller les yeux.

Au terme de quatre arrêts, de Bon Espoir à Montrocher, la promenade s’achève sur les champs d’oignons. On se sert à pleines mains sans faire de manières. Avec 300 tonnes produites cette année, aucun risque de pénurie, dit Giovanni. « Nous vous l’avions dit : il fallait prévoir… des baskets ! », plaisante Ved.

Un bon moment que Gilbert, notre responsable de logistique, résume ainsi : « C’est une vraie synergie qui se dessine entre Agri et Milling. On sait où on va… ». Ce sera ensuite au tour de l’usine d’ouvrir ses portes…

Ce qu’ils ont préféré :

Preety, au département “électricité” depuis 5 ans

« Je ne savais pas qu’il fallait autant de travail pour restructurer le sol, préserver sa valeur agronomique et en exprimer le meilleur rendement. Je ne savais pas non plus à quel point le GPS pouvait aider à maintenir la santé de la terre, en aidant à repérer les zones déficientes pour y apporter les fertilisants, là où il le faut et en quantité suffisante. Cette précision est impressionnante. Je suis très heureuse surtout d’avoir compris ce que font mes collègues. Respect !”

Ritchie, au département “informatique” depuis 5 ans

« Dans mon département, on développe des outils, mais on ne sait pas comment ils aident à la décision – comment le drone, par exemple, est vital dans une stratégie de gestion des coûts. Nous allons rarement sur le terrain voir le processus. Sur le plan technique, ma grande surprise, ce sont les trois systèmes d’irrigation. Sur le plan humain, j’ai appris à regarder les chauffeurs de tracteurs différemment. Ce sont de véritables managers des champs, avec des responsabilités techniques précises et complexes. »

l'actu de Beau Plan

Les belles choses prennent du temps, patience… Les infrastructures, prêtes à 80%, devraient être livrées fin décembre. Découvrez entre temps les petits secrets du chantier.

    1. Le rond-point de Beau Plan s’est élargi… mais pourquoi donc ? Avec ses cinq branches, le rond-point de Beau Plan présente un format peu commun à Maurice ! En association avec la Road Development Authority, il a été repensé au cours des derniers mois afin d’optimiser la sécurité de ses usagers quotidiens. « Nous avons agrandi tout le carrefour pour dessiner plus nettement ses cinq voies. Plus un rond-point est grand, plus la circulation est fluide et sûre. Cela donne en effet plus de temps et de visibilité pour voir venir les voitures », explique Jean-Philippe Desvaux, Responsable du Développement. Quasiment prête, l’infrastructure sera aussi dotée d’un bel aménagement paysager
    2. Le Mahogany Shopping Promenade commence à prendre une belle allure. Depuis l’autoroute, on devine ses belles structures, les trottoirs pavés et les palmiers royaux. Connaissez-vous le secret des paysagistes pour rendre cette entrée avenante ? Ils ont créé du rythme avec des couvre-sol, des plantes hautes et des plantes à mi-hauteur. Autour du Mahogany, une belle sélection de plantes composera le jardin : des flamboyants, des dattiers, des tecoma roses, des lataniers… Sans oublier l’acajou centenaire en son cœur, qui a valu son nom au Retail Park ! Comme l’explique Jean-Philippe Desvaux, préserver et valoriser cet arbre centenaire a été une réelle décision de la part de Novaterra, afin de mettre en valeur notre riche patrimoine. En attendant les enseignes du centre commercial, vous pourrez déjà relever ces premiers locataires qui rendront votre promenade si agréable.
    3. Les premiers habitants de Beau Plan s’installent. Trois familles habitent déjà Le Hameau ! Dans les mois à venir, une quinzaine d’autres devraient aussi s’installer. La première phase des Muguets sera livrée au premier trimestre de 2021. Et début décembre, le premier coup de pioche sera donné au Mango Village dont 80% des lots ont déjà été vendus. Vous entendrez bientôt battre le cœur de la ville de Beau Plan…

Terragen a 20 ans. À cette occasion, nous avons proposé un défi au Directeur de notre centrale thermique : résumer ces 20 dernières années… en 20 minutes !

Terragen en un chiffre ?

Le 20 s’impose ! Saviez-vous que 20 % de l’électricité issue de sources renouvelables produite à Maurice, vient de Terragen ? Nous sommes un acteur majeur dans le mouvement vers une dépendance réduite sur les énergies fossiles. 20, c’est aussi les 20 ans de service de 20 de nos employés. À l’image de l’ensemble des équipes de Terragen, ce sont de solides et talentueux collaborateurs qui ont su construire une véritable culture industrielle dans notre usine. Et nous allons très prochainement célébrer dignement ces 20 ans d’anniversaire.

Les « premières » dont Terragen est fière ?

Terragen a été la première centrale bagasse à haute performance énergétique à Maurice. Et la première à utiliser de la paille de canne pour produire de l’énergie, ce qui représente aujourd’hui 10% de la production d’énergie bagasse. Cela équivaut à une économie de 5 000 tonnes de charbon et à l’alimentation en électricité de 1 000 foyers par an. Ce n’est pas rien. Nous avons aussi été la première compagnie à Maurice à être certifiée AFAQ QSE (Qualité, Sécurité et Environnement). Sur le plan technique et managérial, cela a été un tournant de notre histoire.

Votre plus gros atout ?

Notre capital humain évidemment. Les équipes sont constituées d’hommes et de femmes qui ont un haut niveau de professionnalisme et sont très engagés. Ils sont liés par une solide amitié forgée par les voyages de formation qu’ils ont faits ensemble il y a 20 ans, puis le démarrage de l’usine, et la vie intense, 24h/24, de la centrale. Très spécialisés chacun dans leur domaine, ils possèdent une culture technique très avancée, et ont développé un esprit d’équipe très marqué. C’est aussi une équipe vraiment polyvalente : chacun sait ce qu’il a à faire, assiste l’autre avec dévouement, et le remplace lorsque c’est nécessaire. À cela s’ajoute un fort esprit de compagnonnage : les plus anciens veillent à former et à passer leur savoir au plus jeune.

Une grande satisfaction ?

Après 20 ans, notre centrale est toujours aussi performante qu’à l’origine. C’est un fait rare dans la vie d’une usine. Cela veut dire que sa conception a été bien pensée, grâce à l’apport de notre partenaire stratégique Albioma, et que son entretien a été excellent. Cette fiabilité est très importante parce que le CEB compte sur nous, et ce autant aujourd’hui qu’il y a 20 ans.

Le grand challenge ?

Augmenter la part d’énergie renouvelable. Nous soutenons un projet ambitieux qui consistera à augmenter de 50% notre production d’énergie renouvelable dans notre mix énergétique dans les années à venir. Le point de départ, c’est la dizaine d’hectares d’eucalyptus que nous venons de planter avec TerrAgri sur les terres marginales abandonnées de la canne, nous pourrons réduire encore davantage la part de charbon dans la production d’électricité.

L’avenir ?

Il s’annonce positif. Certes, le confinement ayant entraîné une baisse dans les besoins d’électricité de 30% pendant six mois, nos résultats s’en trouveront impactés. Mais depuis septembre, la situation est revenue à la normale. Le contrat avec le CEB a été renouvelé et signé pour cinq ans de plus. Nous leur avons proposé d’investir dans de nouvelles infrastructures dans le cadre de notre projet de verdissement de notre production d’électricité. Mais ce n’était pas le bon timing avec cette année 2020 un peu mouvementée. Nous reprendrons la discussion. Toujours est-il que je suis pleinement confiant en l’avenir : Terragen est une centrale nécessaire au CEB : nous produisons une énergie qui n’est pas chère et en partie renouvelable. Et nous respectons largement notre engagement : une production sans coupure et une disponibilité permanente.

L’idée qui vous trotte en tête au moment où nous parlons ?

La fête de Terragen au Château de Villebague ! Nos fêtes annuelles sont des moments privilégiés de l’entreprise, des moments de convivialité très appréciée, auxquels participent les conjoints et enfants des employés. Elle sera très spéciale pour ce bel anniversaire…

Nilshad Koussa, c’est une vie réglée comme du papier à musique… Et entre les lignes, passe un joli rayon de soleil : Fatima, arrivée en plein confinement, il y a six mois. Lorsqu’il en parle, le Manager du Département mécanique de Terragen s’illumine. Cette petite fille, il l’attend depuis plus de 10 ans. Mais même si elle fait fondre son papa, elle apprendra comme ses deux frères à être un modèle de discipline.

C’est ce qui a fait de lui ce qu’il est, confie Nilshad. Dans son travail et sa vie personnelle. A Terre Rouge, où il réside, c’est réveil à 5 heures du matin pour toute la famille. Après la madrasa, la prière à la mosquée et le retour à la maison pour le petit déjeuner, départ à 7h pile pour l’école et le travail. Sans cet esprit d’organisation et de rigueur, ce diplômé en mécatronique et fils de mécanicien n’aurait pas eu un tel parcours de réussite. Il est parmi ceux qui célèbrent leurs vingt ans de service à TerraGen.

« Ce métier demande une planification parfaite en amont, un excellent entretien des machines, car on ne peut pas se permettre la moindre coupure dans la production d’électricité. Avec sa complexité, la centrale peut représenter des imprévus. Au moindre pépin, il faut être sur pied, quelle que soit l’heure de la nuit pour trouver une solution immédiate », dit-il.

L’astreinte rythme sa vie : elle consiste à rester à la disposition de l’entreprise à toute heure de la nuit. Mais depuis cinq ans, Nilshad a appris à mieux équilibrer sa vie, explique-t-il. Le cadre posé avec les normes ISO y est pour beaucoup, mais aussi un cours de leadership proposé par Terra. « J’ai appris à dire ‘No without a No’, à déléguer, ça a été une grande révélation… » sourit-il.

Il peut désormais mieux consacrer ses après-midis à ce qu’il aime par-dessus tout : les balades, les randonnées, de la plage de Le Hochet à la Montagne des Signaux. En famille, toujours. Et pas question de laisser la petite derrière…